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Fibre optique : une connexion haut débit sous conditions(Iwacu 01/08/14)

Les utilisateurs d’internet se posent des questions sur l’état d’avancement du projet d’installation de la fibre optique. Ils veulent profiter de ses avantages en termes de fiabilité et de coût. Le secrétaire exécutif des TIC donne des éclaircissements. « Il y a plus de cinq ans que l’on entend parler de la fibre optique, où en sont les travaux ? », s’interroge Claver Nikobandi, copropriétaire d’un cybercafé au centre-ville.

Il ajoute avoir perdu des clients pour cause d’une mauvaise connexion dans sa boîte. Même inquiétude chez Teddy Iradukunda, qui exerce le même métier à Mutanga-Sud : « En plus d’une mauvaise connexion, j’applique toujours le même prix à la minute (15fbu) ». S.N., secrétaire de direction dans une agence de voyage, envoie difficilement des e-mails professionnels aux partenaires se trouvant surtout à l’extérieur du pays. Si elle veut chatter avec ses amis sur Facebook ou Twitter, souvent la connexion n’est pas au rendez-vous. Dans le cadre du Projet d’Infrastructure de Communication (PIC) financé par la Banque Mondiale, un réseau de transport fibre optique (Dorsale nationale) couvrant tout le territoire National a été installé, selon Pierre Ndamama, secrétaire exécutif des technologies de l’information et de la communication (SETIC) du Burundi, gestionnaire du projet. « Il offre des capacités et des performances très élevées et plus fiables que les réseaux utilisant les autres technologies du secteur. Mais, il est utilisé à moins de 10%. » Nécessité d’une vulgarisation des TIC Depuis septembre 2013, les prix d’accès à la connexion ont déjà baissé pour certains utilisateurs, signale-t-il. La société Burundi Backbone System (BBS) achète la capacité internationale auprès des fournisseurs étrangers et la revend aux opérateurs sur place. A leur tour, ils la redistribuent auprès des abonnés. « Plus il y aura une forte demande sur le réseau BBS, plus les prix vont baisser et la vitesse de connexion sera plus rapide », explique le SETIC. Pour lui, il faut une vulgarisation de l’usage des technologies de l’information et de la communication à tous les niveaux.

L’objectif, insiste-t-il, est de générer beaucoup plus d’informations. Toutefois, M. Ndamama tient à soulever les obstacles à cette sensibilisation : un faible pouvoir d’achat, l’illettrisme, le manque d’infrastructures, de réseaux d’accès, de terminaux utilisant l’internet (ordinateurs, téléphones…). « Il faut aussi résoudre le problème de coupure d’électricité incessante. Sinon, l’utilisateur ne pourra pas bénéficier d’un service continu. » Le SETIC indique que tous les chefs-lieux des 17 provinces du Burundi sont interconnectés à travers la Dorsale nationale à fibre optique qui s’étend sur une longueur de 1254 km.

Il ajoute que 50 institutions publiques sont déjà connectées à travers un sous projet dénommé Comgov (système de communication du gouvernement). « Toutes les compagnies de téléphonie mobile et la plupart des fournisseurs d’Accès Internet sont déjà sur le réseau BBS. »