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La CNDI (Commission nationale de dialogue interburundais) a organisé le vendredi 22 janvier 2016 une séance de dialogue inter burundais en Mairie de Bujumbura. Les interventions de la population ont laissé entendre que la souveraineté du Burundi doit être préservée avant tout contre les étrangers qui s’immiscent dans les affaires des Burundais.

Dans son discours d’ouverture, Mgr Justin Nzoyisaba président de la CNDI a fait savoir que le but du dialogue interburundais est d’arriver à une paix, une démocratie et un développement durables au Burundi. Pour lui, des tueries qui ont toujours endeuillé le Burundi depuis l’indépendance doivent cesser au profit d’une démocratie et un développement durables.
Mgr Nzoyisaba a dit qu’au Burundi chaque fois qu’il y a des élections, la suite n’a pas toujours été bonne pour le pays. Il a donné l’exemple des élections tenues en 1961 suivies par l’assassinat du Prince Louis Rwagasore et celles de 1965 qui ont également été suivies par la mort du Premier ministre Pierre Ngendandumwe. Le pire se produira en 1993 après les élections démocratiques qui avaient porté au pouvoir Melchior Ndadaye qui sera assassiné cent deux jours après. Cet événement tragique entraina les violences innommables au Burundi, a-t-il ajouté.
Le président de la CNDI a rappelé que les élections de 2010 ne se sont pas passées sans discorde sans oublier celles de 2015. C’est pour cela que, poursuit-il, le président de la République a mis en place une Commission de dialogue interburundais pour trouver une solution définitive à ces malentendus répétitifs entre Burundais. Il a d’ailleurs indiqué que c’est pour cela que les participants proviennent de toutes les couches de la population burundaise. Et de préciser que les résultats seront transmis au Président de la République avec copie aux deux chambres du Parlement burundais. Il a ainsi invité tout le monde présent de donner sa contribution pour que le Burundi arrive à une véritable démocratie. A tous les participants qui devaient intervenir, il leur a été demandé de donner leur contribution pour qu’au Burundi, s’établisse un régime démocratique rassurant tout Burundais.

Les résultats des urnes doivent être respectés

La plupart des intervenants ont demandé avec insistance qu’on respecte le résultat issu des élections car ces dernières ont toujours été contestées alors qu’elles étaient démocratiques. Un des intervenants est allé très loin jusqu’à demander des sanctions sévères aux récalcitrants pouvant aller jusqu’à la peine de mort. Il a ainsi suggéré que la peine de mort soit rétablie dans la législation burundaise.
Sendegeya Anthère, un des intervenants a quant à lui suggéré le partage équitable des biens du pays, le respect de l’opinion de l’autre. Pour lui, ce dialogue doit respecter les Accords d’Arusha pour que les Burundais ne soient pas divisés encore une fois comme le souhaitent plus d’uns qui ne cessent de clamer le génocide au Burundi. D’autres intervenants ont convergé sur l’idée du respect des résultats des urnes, la sauvegarde de la souveraineté nationale contre des étrangers qui visent leurs intérêts au Burundi, etc.

D’après les sources recueillies auprès de la CNDI, même ceux qui n’ont pas eu l’occasion de s’exprimer devant l’assemblée, allaient remettre leurs suggestions et que la Commission en tiendra compte lors de la mise en commun. Ainsi, aucun Burundais ne manquera l’occasion de s’exprimer à travers ce dialogue interburundais car des séances seront organisées jusque dans les communes et collines ou quartiers.

Amédée HABIMANA

PPBDI

Burundi