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La rédaction de The Guardian a reçu une information très inquiétante en rapport avec le Burundi. Notre informateur est un Rwandais, et il parle un Swahili parfait. Il dit qu’il a déserté l’armée rwandaise très récemment par crainte des représailles, parce qu’on l’a vu en conversation intime avec un jeune burundais Hutu alors que lui, au Rwanda, il avait jusque-là réussi à se faire passer pour un Tutsi sans le moindre soupçon. Le récit qu’il nous a fait nous a paru trop troublant pour le taire.

“Beaucoup de jeunes venus du Burundi sont entrain de recevoir un entrainement militaire intensif dans le camp d’entrainement de Gako dans l’objectif de faire une attaque de grande envergure contre le Burundi. Cette attaque se fera en simultané sur les frontières du Burundi avec la RDC et le Rwanda”.

“Les instructeurs militaires rwandais ont, pour la plupart, vécu au Burundi ou sont même nés au Burundi. Ils parlent donc parfaitement le Kirundi. Ces instructeurs rwandais vont les accompagner, surtout pour le maniement des armes lourdes qui seront prêtées par l’armée rwandaise, et qui sont déjà déployés sur lesdites frontières en attente d’entrer en action”.

“Pendant que l’armée burundaise sera déployée sur les frontière pour repousser une , -qui sera en réalité un élément de diversion, une variante d’une tactique connue sous le nom de “double encerclement” dans le jargon militaire-, une guerrila urbaine sera déclenchée dans les quartiers dits hutu, pour provoquer les Imbonerakure. Un génocide devra être consommé coûte que coûte”.

Nous avons demandé à notre informateur quand aura lieu cette attaque et qui sont les commanditaires.

“Très bientôt, en tous cas avant les élections. Alexis Sinduhije, le leader du parti MSD, et Pacifique Nininahazwe”.

L’informateur est actuellement détenu par la police tanzanienne pour interrogatoire.

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