Des larmes de crocodiles après la fragrance des journalistes lors de l’agression armée à Bubanza.
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Les responsables de Red-Tabara, groupe armée basé en RDC et considéré comme une force négative par les instances de l’ONU, ont revendiqué à juste titre leur forfait qui heureusement s’est terminé en queue de poisson, neutralisé en moins de temps pour le dire, le temps que dure une rosée. Ils ont par ailleurs précisé qu’ils ont agi par surprise, que donc personne n’était au courant de cette attaque armée, sauf bien entendu, leurs membres civils qui habitent régulièrement au Burundi, qui devaient aussi être au courant du jour, de l’heure et du lieu où devait se passer l’agression armée.

Cette question de savoir qui était au courant ou non de cette agression armée est au centre du débat juridique qui anime, ces jours-ci, différents milieux, institutions et même les fameux néo-colons qui réclament déjà la libération sans conditions des éléments en civil (journalistes), qui ont été attrapés sur le lieu des combats sans aucune autorisation ni motif connu des autorités habilitées. Chez un certain voisin ils auraient été vite passés de vie à trépas sans autre procès. Tous ceux qui exigent leur libération immédiate font semblant d’oublier le contexte dans lequel ils ont été capturés ou alors ils sont complices.

Pour les assaillants des Red-Tabara, avant de se jeter dans la gueule du loup, ils avaient dû d’abord passer une semaine en retraite spirituelle car ils savaient très bien que peu d’assaillants allaient survivre à l’aventure. Appréhension qui s’est avérée vraie car, à peine sur le sol burundais, presque tous se sont vus purifiés par le feu. Normalement, d’après nos informations c’était la première vague. Parions que pour la suivante il faudra au moins une retraite spirituelle d’un mois.

Quant à ces journalistes qu’on nous présente comme étant innocents, ils doivent clarifier leur situation et dire qui les a renseignés sur le jour, l’heure et le lieu de l’attaque armée, puisque les responsables de Red-Tabara ont déclaré que l’opération était une surprise totale, c’est qu’ils étaient dans le secret et devraient alors assumer leur engagement idéologico-politique, comme tout homme qui se respecte et qui agit en âme et conscience. Si c’est pour pleurnicher quand les conséquences des actes posés surviennent, autant ne pas commencer à chatouiller le lion.

Depuis cette attaque armée, tous les réseaux de Soros, spécialistes des révolutions de couleurs et des changements de régimes dans les pays à déstabiliser ou à saigner à blanc, sont tous montés au créneau pour crier haro sur le Burundi, que ce dernier a osé emprisonner quelques-uns de leurs suppôts et qu’il faut les libérer illico presto, car ils n’ont fait qu’obéir aux ordres reçus de personnes puissantes et au-dessus de tout soupçon.

Le patron de ces journalistes était déjà impliqué jusqu’au cou lors du putsch manqué du général Niyombare en 2015 et le voilà aussi présent, de près ou de loin, dans cette deuxième tentative de déstabilisation, on dit que jamais deux sans trois, qu’est-ce qu’il nous réserve encore ? Sur tweeter, c’est toutes les 15 minutes qu’il invoque tous les diables en faveur du relax de ses acolytes en mauvaise posture après l’attaque armée manquée à Bubanza. C’est un cri du cœur car il sait très bien qu’il a envoyé dans la fournaise des innocents fragiles alors que lui et sa famille, sont bien tranquilles en Europe loin du danger.

Ceci doit servir de leçon pour tous les autres naïfs ou pas, volontaires ou non, téméraires ou intrépides, que prendre les armes est une décision lourde de conséquences, que c’est un jeu très dangereux voire fatale pour soi-même. Il n’y a pas longtemps, ce patron avait déclaré dans une assemblée parlementaire d’un pays occidental que pour tuer le pouvoir en place au Burundi, il suffirait d’assécher ses finances. Apparemment, comme assèchement n’a pas donné un résultat satisfaisant à son goût, voilà qu’il serait de mèche avec les Red-Tabara, nulle part où il a condamné cette agression la cautionne-t-il ? Allaient-ils dans la Kibira pour y faire un camp inoffensif scout ? J’en doute.

L’année prochaine, vouloir ou pas, assurément nous voterons, ces Red-Tabara devraient s’amender et déposer les armes définitivement car les Burundais ne sont plus prêts à supporter une autre nouvelle guerre civile, surtout qu’elle ne se justifie pas, si du moins il s’agit de l’envie de ces Messieurs à vouloir donner la parole aux citoyens Burundais. Ils l’ont déjà. Ils seront combattus s’ils persévèrent dans leur égarement, jusqu’à la dernière énergie.

2015 a été une leçon pour tous ceux qui sont amoureux de la mère-patrie. Tout aventurier subira le traitement requis et n’aura ses yeux que pour pleurer. Foi de démocrate, pour le moment, on n’a rien à foutre avec leurs larmes de crocodiles.

 Ruvyogo Michel