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C’est une mission annulée pour Thomas Boni Yayi au Burundi. Le président béninois devait se rendre ce lundi à Bujumbura. Selon son entourage, c’est la présidente de la Commission de l’Union africaine qui lui avait demandé de faire le déplacement pour aider à sortir le pays de la crise qu’il traverse depuis la contestation du troisième mandat de Pierre Nkurunziza. Mais finalement, le chef de l’Etat burundais n’était pas disponible pour le recevoir.

Les autorisations de survol du territoire burundais et d’atterrissage au Burundi ont été annulées, font savoir des membres de l’entourage du président béninois. Leurs interlocuteurs burundais auraient évoqué un problème d’agenda du président Nkurunziza.

Les autorités du Burundi avaient pourtant validé le principe d’une rencontre entre les deux présidents à Bujumbura, s’étonne notre source. La présidence burundaise a peu goûté la publicité donnée à ce déplacement et son caractère improvisé, confie un proche de Pierre Nkurunziza sous couvert d’anonymat.

Pas de date de report

« Les pays d’Afrique de l’Est ont peut-être mal pris cette initiative », ajoute une bonne source au Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine. L’Ouganda est en effet chargé par la sous-région et jouit du soutien du reste de la communauté internationale pour mener une médiation entre les parties au conflit au Burundi.

« Mais le déplacement de Boni Yayi n’était en aucun cas une mission parallèle, Nkosazana Dlamini-Zuma l’a sollicité en complément des initiatives en cours », objecte un diplomate béninois, qui espère encore que la rencontre ait lieu bientôt. Pour l’instant, aucune date de report n’a été fixée.