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Les dangers de la haine au Burundi à travers des conférences et de la table ronde pour un génocide fictif d’une seule ethnie alors que d’autres ont peur comme dans le passé. La solution est dans la réconciliation et la vérité.

L’héritage de la haine, la politique de la vengeance ne viennent pas d’aujourd’hui au Burundi. Depuis la première république à Bujumbura, la soif de revanche dépassait la capacité des autorités locales, et même militaires, à juguler la violence. Des centaines d’hommes, de femmes et d’enfants furent volés, battus, mutilés, assassinés, arrêtés arbitrairement, forcés de fuir. Parmi eux, certains avaient joué un rôle majeur, ou secondaire de princes Ganwa, d’autres, en tant qu’amis étaient hutus ou twas, voisins ou parents mixtes de mère tutsi, étaient coupables par association. Quelques-uns avaient acquis des biens nationaux, avant de se retrouver harcelés, battus et mis à mort, quelquefois par les anciens propriétaires tutsis. Bourreaux et victimes se connaissaient souvent au Burundi et les victimes sont entrain d’être transformés en génocidaires.

Que peut-on dire de toute cette abominable calomnie?
Les Burundais n’ont pas de chance. Ils subissent la haine inouïe des politiciens radicaux dans tous les angles surtout en Belgique. Une table ronde s’organise pour discréditer les Burundais à Bujumbura alors que le souhait de génocide vient des extrémistes vivant eu Europe.
A mon avis, à force de parler d’un mot cynique, c’est vouloir que cela se réalise pour en finir une fois pour toute. Dans le sens du terme “négationnisme”, les avis sont partagés dans le monde et tôt ou tard, l’histoire nous apprendra que quelque part des individus ont fermé les yeux dans le but que l’irréparable puisse arriver pour démanteler.

L’existence d’un peuple dans la vive intention de le remplacer par un autre.
Le terme « négationnisme » est un néologisme créé en 1987 par l’historien Henry Rousso pour désigner le fait de contester la réalité du génocide mis en œuvre contre les Juifs par l’Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale, c’est-à-dire la négation de la Shoah. Le négationnisme consiste ainsi à prétendre, soit qu’il n’y a pas eu d’intention d’exterminer les Juifs, soit que les moyens de réaliser cette extermination, notamment les chambres à gaz homicides, n’ont pas existé.
Par la suite, le négationnisme désigne la contestation ou la minimisation des crimes contre l’humanité condamnés par le Tribunal de Nuremberg.
Par extension, le terme est régulièrement employé pour désigner la négation, la contestation ou la minimisation d’autres faits historiques qu’on pourrait aussi qualifier de crimes contre l’humanité, tels que le génocide arménien perpétré par le gouvernement Jeunes-Turcs de l’Empire ottoman pendant la Première Guerre mondiale, le Holodomor ukrainien, le massacre de Nankin par l’armée impériale japonaise, le génocide au Rwanda, le Goulag et les massacres pratiqués par les Khmers rouges au Cambodge ou le Laogai de Chine. Bien que ces épisodes se soient déroulés dans des circonstances historiques variées et qu’ils aient été commis avec des moyens divers, de nombreux traits communs se retrouvent dans leurs négations respectives1, et notamment l’emploi de l’hypercritique des sources et témoignages2 et du syllogisme suivant3 :
• tels détails ne sont pas clairs ou sont contradictoires ;
• donc toute l’explication est fausse ;
• donc les preuves avancées pour cette explication en sont en fait des réfutations.

Le terme « négationnisme » est parfois utilisé avec le sens de déni de faits historiques, malgré la présence de preuves flagrantes. Il s’agit en général de faits historiques comportant des violences graves. On a ainsi parlé de négationnisme à propos de la qualification officielle d’« op« Négationnisme » et « dénégation de responsabilité »
Selon un usage abusif, le terme « négationnisme » est parfois utilisé pour désigner la dénégation de responsabilité du crime. Les accusés ou leurs défenseurs se défendent notamment :
• en niant toute participation directe ou indirecte aux événements ;
• en mettant en avant de bonnes actions ponctuelles ;
• en portant une accusation symétrique et au moins équivalente (par exemple : le massacre n’est qu’une réaction de défense à la suite d’un autre génocide).
Insistons donc sur le fait que le négationnisme porte sur la réalité du crime, non sur la responsabilité ou les excuses des auteurs (ou des complices, ou encore des gens qui n’ont rien fait bien qu’ils « savaient », ou même la responsabilité que certains imputent aux victimes elles-mêmes…).

Quand bien même la défense de ce point ne reposerait que sur des manipulations historiques ou des mensonges (inventions de fausses agressions, etc.), elle n’en constitue pas pour autant du négationnisme.
SITUATION AU BURUNDI
Les observateurs tant nationaux ou internationaux se posent la question. Le négationnisme n’est-il pas une réalité fragrante? Pour qu’il se passe les tueries en 1965, 1972, 1988,1993 au Burundi, sont-elles des tueries du hasard? C’est-là ou le négationnisme se manifeste car les réponses sont données par préférence et ceux qui défendent cette cause tombent dans des pièges.
Pour bâtir une nation dans l’impartialité, il faut défendre tous les éléments palpables dans l’histoire. Oui le génocide a eu lieu au Rwanda et les victimes sont allées aussi commettre un autre génocide en RDC dans la localité de Tingitingi. Oui le tribunal a bien fait de faire comparaitre les génocidaires et il fallait aussi interroger sur les éléments de l’histoire, les forces armées du FPR qui ont su poursuivre une population en dehors du territoire rwandais. Sont-t-ils seuls les génocidaires qui sont morts dans la guerre au Congo? C’est complexe tout cela pour éviter de tomber volontairement dans un négationnisme possible pour l’un ou l’autre parti des hutu ou des tutsi ou des congolais victimes des vengeances des voisins.

AU Burundi, nous entendons toujours dire uniquement le génocide possible envers les tutsi, et même des personnalités très renommés en politique africaine sont aveuglés dans les manipulations. Que cherchez les politiciens extrémistes au Burundi en voulant exterminer un peuple? Les éléments sont là et d’ailleurs la Belgique avait coupé toute relation diplomatique avec Micombero en 1972. Louis Michel pourra nous dire peut-être pourquoi car cette personnalité politique s’investie pour que nous soyons sans crainte même au Burundi. Espérons que c’est une réalité. Quand en 1988, les autorités parviennent à massacrer par le napalm plus de 50 000 personnes et que personne n’y croit n’est-il pas aussi un genre de négationnisme? La mort de président NDADAYE Melchior qui a endeuillé des hutu et des tutsi, pourquoi on ne laisse pas la commission vérité et réconciliation faire son travail dans l’indépendance totale au lieu de vouloir étouffer l’investigation en cours par un putsch du 13 mai 2015 qui aurait dissous cette commission pour la remplacer par celle de l’ancien président Buyoya pierre?

Aujourd’hui dans les désirs de plusieurs personnalités qui n’ont pas pu assister à un carnage par la formation des rébellions à Bujumbura qui voulaient faire enrager ou nous faire revivre encore la haine entre hutu et tutsi. En définitive les mêmes individus obstinés continuent à préparer d’autres stratégies. Chercher à diviser les forces de défenses nationales et toute mutation dans la vie courante d’une organisation normale dans un pays est mal vu. Oui, on a muté les officiers des camps Mwaro dans le but d’exterminer une ethnie tutsi, on fait l’équilibrage au niveau du commandement pour affaiblir les tutsi.. Tout cela est une diversion pour préparer un terrain par la haine. C’est cela que le peuple burundais dit non à cette fantaisie. On nous a dit qu’on va traquer les divisionnistes burundais et il faut commencer réellement par ces individus qui cherchent toujours à nous endeuiller par le montage des mensonges et des manipulations. Nous tous ne voulons pas le retour à la guerre civile au Burundi mais traitons honnêtement ce dossier en se basant sur la réconciliation, la vérité, le respect mutuel et du plus jamais les calomnies ou les manœuvres de diviser pour régner.

C’est ma première réaction à la NOTE RELATIVE A L’ORGANISATION D’UNE TABLE RONDE SUR LES PERSPECTIVES D’EXERCICE DE LA COMPETENCE UNIVERSELLE A L’EGARD DES AUTEURS DE GENOCIDE EN COURS AU BURUNDI en 2017 comme si le génocide serait une réalité. Pour guérir une maladie ne faut-il pas soigner, vacciner tout le monde même ces extrémistes qui cachent leur maladie?

Niyongabo Philippe
Journaliste