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Burundi: moins d’agressions à main armée en comparaison avec le reste de l’Afrique

Moyennement par mois, le Burundi est plus sure que le Burkina Faso ( pays paisible d’Afrique) en matière d’agressions à main armée

A Bujumbura, vendredi 4 juillet 2014, la Commission nationale permanente de lutte contre la prolifération des armes légères et de petit calibre (CNAP) via son Observatoire de la Violence à main Armée (OVA) au Burundi a publié un rapport concernant la situation sécuritaire du territoire.

Le rapport reprend les cas d’agressions à main armée qui ont été verbalisés par la Police Nationale Burundaise (PNB) de janvier 2014 à mai 2014. 407 agressions à main armée ont été enregistrés en 5 mois dans tout le pays, occasionnant 555 victimes. Comparativement, au Burkina Faso, un des pays les plus paisibles d’Afrique, de janvier 2014 à mars 2014 (premier trimestre de 2014), 290 cas ont été enregistrés par la police nationale Burkina-bée, avec une tendance à la hausse. Ainsi, mensuellement en moyenne au Burundi, on dénote 81 agressions à main armée par mois contre 97 au Burkina Faso.
Au Burundi, les armes blanches ( couteaux) sont les plus utilisées dans ces agressions à main armée. La majorité des victimes (plus de la moitié) de ces violences à main armée sont des hommes qui ont été blessées (46%) et 37% autres,en sont morts. Muramvya, Bujumbura mairie (la capital) et Muyinga sont les provinces les plus touchées par ce type de criminalité. Le banditisme (vol) est la principale cause (22,1%) de ces violences à main armée et en seconde place, les conflits fonciers (13%).
Sortant d’une guerre civile en 2003, aujourd’hui le Burundi est devenu un des pays les plus paisibles d’Afrique. Car, afin de réduire la circulation d’armes prohibées dans la population, le CNAP a organisé continuellement des campagnes de désarmement des civils. Depuis la 1ère campagne en 2009, les violences à main armée au Burundi ont diminué de 38%. La diminution de la violence à main armée est la tendance observée au Burundi ces dernières années grâce à la sensibilisation de la population à travers des ateliers de mobilisation de tous les acteurs sociaux.

Le CNAP fait parti du plan d’action national pour le contrôle et la gestion des armes légères et de petit calibre (ALPC) et le désarmement des civils, établi par le Ministère de la Sécurité Publique du Burundi. En avril 2014, la Commission CNAP du Burundi a rajouté à son dispositif cet Observatoire de la Violence Armée (OVA), avec comme ambition de collecter, de traiter et de diffuser l’information en matière de violence à main Armée.

DAM, NY, AGNEWS, le 8 juillet 2014