Partage

[Africa Diligence] Qu’adviendrait-il si, aux Etats-Unis ou en France, les décisions de la Cour constitutionnelle étaient rejetées au motif que ses juges sont nommés par le chef de l’Exécutif ? L’État de droit s’effondrerait! Pas au Burundi… où le grand jeu vise à faire de Nkurunziza le prochain Gbagbo. Sur le qui-vive, le Collectif d’Actions pour le Burundi crie « Halte! »


COMMUNIQUE DE PRESSE
Paris, 03 juin 2015
« Halte à la désinformation sur le Burundi!»

Nous, Membres du Comité d’Actions pour le Burundi (C.A.B.), regrettons profondément le conflit né de l’interprétation de l’Accord d’Arusha et de la Constitution de la République du Burundi au sujet du scrutin présidentiel prévu en 2015, et appelons la communauté nationale et internationale à la plus grande vigilance devant les informations diffusées par des acteurs dont les intentions inavouées sont susceptibles de conduire à l’embrasement de notre pays.

L’État de droit est la principale caractéristique des régimes démocratiques. Par ses institutions, le Burundi a fait du droit l’instrument privilégié de régulation de son organisation politique et sociale. Il a subordonné le principe de légitimité au respect de la légalité, justifiant ainsi le rôle primordial de la Cour constitutionnelle comme dans tout pays qui se réclame de la démocratie.

Dans son arrêt du 5 mai 2015, la Cour constitutionnelle du Burundi a déclaré que « l’article 96 [qui limite à deux les mandats présidentiels au Burundi] veut dire que le nombre de mandats au suffrage universel direct est limité à deux seulement et l’article 302 crée un mandat spécial au suffrage universel indirect et qui n’a rien à voir avec les mandats prévus à l’article 96. »

Par conséquent,

Nous appelons solennellement les parties prenantes au conflit, qu’elles soient nationales ou internationales, à respecter – pour le présent et pour l’Histoire – les décisions des institutions sans lesquelles le Burundi ne serait plus un Etat indépendant au sens du droit international.

Nous en appelons énergiquement à la séparation impérative de l’Eglise et de l’Etat, la laïcité de ce dernier étant sacralisée par la Constitution de la République du Burundi.
Nous appelons fraternellement le peuple burundais à résister aux sirènes de la haine et de la violence ; et à œuvrer, unis et sans relâche, pour la paix et le développement de notre pays.

Nous appelons instamment la communauté internationale à faire preuve de responsabilité et d’impartialité absolues dans la collecte et le traitement des informations en provenance du Burundi, certaines décisions prises sur cette base étant susceptibles d’accroître la vulnérabilité des populations et d’entamer la capacité de résilience du pays face au conflit qui le menace.

Présentation du C.A.B.

Le Comité d’Actions pour le Burundi (C.A.B.) est une association Loi 1901, enregistrée à la sous-préfecture de Sarcelles, République française, le 26 avril 2001. Le C.A.B. a pour but d’assurer la promotion et le rayonnement de la culture burundaise; de collecter et diffuser l’information sur le Burundi et de servir d’observatoire pour la reconstruction du Burundi. L’association ne ménagera aucun effort pour continuer à alerter l’opinion publique nationale et internationale, de manière factuelle et documentée, sur la réalité des évènements au Burundi.

Contact pour information

Rév. Pasteur Augustin NKUNDABASHAKA
Mail : action.burundi@gmail.com
Téléphone: +33 755 792 976
41, rue Bourgeois,
95170 DEUIL-LA-BARRE, France