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L’Institution de l’Ombudsman a organisé mardi 21/03/2017 un atelier national à l’endroit des députés, gouverneurs des provinces, les leaders de la société civile, des partis politiques et des syndicats, les opérateurs économiques ainsi que les représentants des forces de défense et de sécurité. Cet atelier avait pour thème « La gouvernance politique, administrative, économique, sociale et sécuritaire comme stratégie de prévention des conflits ».

Pendant trois jours que va durer l’atelier, ils auront à échanger sur les différents thèmes en rapport avec les modes de gouvernance quitte à ce que les recommandations contribueront à consolider la paix et la stabilité pour l’intérêt du développement socioéconomique et la consolidation de la bonne gouvernance au Burundi.

Le coordinateur a.i du système des Nations Unies au Burundi Boniktor Nylund et l’Ambassadeur de la France au Burundi Laurent Delahousse qui ont financé l’atelier demandent au gouvernement burundais de repenser au mode de gouvernance qui permettrait un dialogue franc, la réconciliation nationale et la mise en place d’un Etat de droit. Ils souhaitent également le renforcement de la lutte contre l’impunité et la mise en place d’une déontologie dans le domaine de la sécurité tout en se référant sur le droit.
Le 2ème Vice-Président de la République Joseph Butore qui a ouvert les cérémonies; dit qu’il est convaincu que tous les conflits inter-burundais plongent leurs racines dans l’une ou l’autre dimension de la mauvaise gouvernance ,ainsi , la bonne gouvernance s’impose comme passage obligé pour parvenir à des solutions durables.

Comme le dit l’Ombudsman burundais Edouard Nduwimana, l’organisation de cet atelier avait pour objectif d’apporter son soutien aux efforts du gouvernement et des autres institutions à promouvoir et maintenir un dialogue quasi permanent dans notre pays. L’atelier va contribuer à asseoir une culture de dialogue et de la bonne gouvernance comme mode de prévention et de résolution pacifique des conflits, ainsi que baliser la voie vers une consolidation de la confiance dans le cadre de l’espace démocratique, où les acteurs exercent librement leurs droits fondamentaux dans le respect des principes républicains, de la légalité et de l’ordre public.

En tant que « défenseur des droits »Edouard Nduwimana dit que son rôle est d’assurer la restauration de la confiance sociale en tant que source de la cohésion, de la bonne gouvernance et de l’Etat de droit. Il indique également que ces tâches sont certes délicates eu égard au contexte historique du pays, mais restent à la portée de nos institutions et de notre système de gouvernance qui est fondée sur les réalités de notre pays et ses valeurs comme l’unité nationale, la solidarité, la tolérance et la compréhension mutuelle.

De façon spécifique, l’atelier va proposer des objectifs comme l’état des lieux de la problématique de la culture de dialogue au Burundi, l’état de mise en œuvre des stratégies de bonne gouvernance, sensibiliser les différents acteurs sur leurs rôles respectifs ainsi que la mise en place des mécanismes de coordination et de suivi des structures en charge de la bonne gouvernance.

par NDARIBAZE Jean Marie