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La nouvelle de cette nomination est tombée le 19 juin dans la soirée, heure de Bujumbura. Le secrétaire de l’ONU a désigné Abdoulaye Bathily, Représentant Spécial pour l’Afrique, comme son envoyé spécial à Bujumbura avec mission d’entreprendre des consultations avec le gouvernement du Burundi et différents acteurs.

L’objectif est d’explorer le soutien que la communauté internationale et l’ONU pourraient apporter dans la résolution de cette crise. Cette nomination s’inscrit dans l’esprit des décisions du sommet des chefs d’Etat de l’EAC et des propositions du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine. Il faut rappeler qu’une délégation ministérielle de l’EAC vient de séjourner à Bujumbura et qu’elle a recommandé aux protagonistes burundais d’aller aux élections et de poursuivre le dialogue. Elle a déclaré qu’il ne fallait pas reporter de nouveau les élections.

A Bujumbura, la nuit de ce vendredi à samedi a connu plusieurs attaques à la grenade sur des positions des policiers dans les quartiers qui ont été secoués par les manifestations violentes. Le bilan provisoire fait état de onze policiers blessés. Le gouvernement du Burundi y voit la main de l’opposition radicale et de la société civile pour créer un climat de panique et saboter le processus électoral. La police a riposté par des tirs nourris contre les agresseurs. Et cette tension a amplifié les rumeurs des opposants et des activistes qui ont proféré des menaces de guerre.

L’ancien président Domitien NDAYIZEYE a confié au journal Iwacu sorti ce vendredi que le Burundi pourrait être frappé par un embargo. Il espère que les Occidentaux vont prendre des sanctions plus sévères contre Nkurunziza. Mais dans cette guéguerre, le rôle de l’EAC est déterminant et la majorite des États de l’EAC ne s’oppose pas à la candidature de Nkurunziza. Il est devenu très clair que ceux qui ont appelé à manifester sont minoritaires et qu’il faut plutôt écouter la majorité qui prône les élections. Il est également clair que ceux qui ont organisé les manifestations ont violé pas mal de loi et qu’ils ont créé une insécurité en ville et sur certaines collines au sud du pays. La violence, les crimes et le terrorisme qui ont été utilisés méritent des enquêtes internationales et impartiales. Tout le contraire des manoeuvres de quelques députés européens ouvertement hostiles au régime de Bujumbura. A suivre.

Editeurs B-24