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ALLOCUTION PRONONCEE PAR S.E.M. LAURENT KAVAKURE, MINISTRE DES RELATIONS EXTERIEURES ET DE LA COOPERATION INTERNATIONALE A L’OCCASION DE LA FETE NATIONALE DE FRANCE (Bujumbura, le 14 Juillet 2014)

Excellence Monsieur l’Ambassadeur de France au Burundi, Honorables parlementaires,

Excellences Mesdames et Messieurs les Ministres,

Excellences Mesdames et Messieurs les Membres du Corps Diplomatique et Consulaire et Représentants des Organisations Internationales,

Distingués Invités, chacun en ses titre et qualité,

Mesdames et Messieurs,

C’est de nouveau un grand plaisir pour moi de me joindre à vous, à l’Ambassadeur de France et à tous ses compatriotes ici présents, pour commémorer la fête nationale française.

Comme l’année dernière, j’apporte un message du Gouvernement burundais ; un message de très vives et chaleureuses félicitations au Gouvernement et au peuple français ; un message de vœux de prospérité, de bien-être et de bonheur.

Je formule les mêmes vœux à l’intention personnelle de Son Excellence Monsieur l’Ambassadeur Guerrit van ROSSUM qui organise pour la première fois cette fête nationale au Burundi et qui, à seulement neuf mois de son entrée en fonction, est encore au début de son mandat. Je formule donc, Monsieur l’Ambassadeur, mes vœux de réussite de votre noble tâche et d’épanouissement pour vous-même et pour votre famille. Je vous promets toute la collaboration nécessaire du Gouvernement pour le succès de votre mission.

Excellence Monsieur l’Ambassadeur,

Votre fête nationale est célébrée deux semaines après celle du Burundi. Malgré que leur essence soit différente, elles sont toutes les deux des dates très historiques et pleines de grande signification. Elles constituent l’expression du triomphe de la liberté et de l’aspiration à l’unité nationale.

Nous restons au Burundi, comme vous le savez bien, très attentifs à la question de l’unité nationale car son évolution positive a été un moment perturbée par les démons de la division qui ont failli ébranler à jamais les fondations de ce bel édifice.

Au moment où je prononce ces mots, j’ai une pensée spéciale à toutes ces générations et à tous ces grands hommes français qui ont fourni tant d’efforts pour l’accomplissement de l’unité nationale française ; efforts pour lesquels la postérité garde sans doute un souvenir reconnaissant.

Excellence Monsieur l’Ambassadeur,

Je vous sais gré des paroles aimables et encourageantes que vous venez de prononcer à l’endroit de mon pays et de mon Gouvernement. Vous venez de nous décrire les actions entreprises par votre pays pour accompagner le Burundi sur la voie de la paix, de la démocratie et du développement.

J’exprime notre gratitude pour les efforts que vous fournissez au moment où la crise financière a tendance à s’amplifier ces dernières années dans le monde entraînant des déséquilibres macro-économiques parfois sévères et, dans certains cas, des réductions au niveau des appuis au développement.

En décidant, le 25 janvier 2012, l’inclusion du Burundi dans la liste des 16 pays pauvres prioritaires de l’aide française au développement, le Gouvernement français a pris un engagement fort qui s’inscrit dans la continuité de l’action de la France au Burundi depuis son indépendance en 1962.

Cette solidarité envers les pays les plus pauvres de la planète ; pays avec lesquels la France entretient des relations de proximité, se traduit, pour mon pays, à travers un portefeuille d’activités variées et dans de nombreux secteurs.

Ces secteurs sont articulés autour des priorités pour la période 2013-2015 qui correspondent aux quatre axes du Cadre Stratégique de Croissance et de lutte contre la Pauvreté –deuxième génération et sont consignés dans le Document-Cadre entre la France et le Burundi sur les orientations de la coopération au développement signé à Paris le 11 mars 2013.

Le document-Cadre contient des composantes intéressantes pour notre partenariat. Il nous revient, Excellence Monsieur l’Ambassadeur, de continuer à lui donner des ailes suffisamment solides pour que son envol ne rencontre pas d’obstacles sur son chemin.

Je suis confiant en notre capacité et en notre détermination d’interagir pour arriver à bon port. Car déjà le 19 juin 2014, lors de la première réunion de la Commission de suivi de la mise en œuvre du Document-Cadre, les deux parties se sont félicitées de la qualité du travail accompli et du niveau satisfaisant de son exécution.

Il a été convenu qu’un organe mixte restreint soit mis en place chargé notamment du suivi régulier et de proposer des pistes de réflexion stratégiques sur les formes de l’aide apportée par la France au-delà de 2015.

Excellences,

Mesdames et Messieurs,

Le Gouvernement burundais a compris que la paix, la sécurité, la bonne gouvernance, la valorisation des bonnes pratiques culturelles ne peuvent évoluer convenablement que dans une société où le patriotisme a acquis une valeur réelle.

A cet égard, le Gouvernement a récemment mis sur pied le Programme National d’Education Patriotique en vue de réveiller, de renouer et de développer davantage l’élan patriotique.

Ce programme a déjà démarré et s’applique dans les écoles, les églises, dans les camps militaires et de police, dans les services publics et privés.

Nous estimons que les enseignements ainsi acquis pourront canaliser une plus grande attention des citoyens envers les autres grands projets du pays, spécialement la Stratégie Nationale de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption et la Stratégie Nationale de Sécurité.

C’est également grâce à cet esprit patriotique que l’ancrage dans nos vies et dans nos mœurs de la pratique démocratique peut tenir et survivre sans encombre.

Il s’avère par ailleurs évident que les élections se déroulent convenablement là où l’ancrage de la pratique démocratique a bien réussi ou en voie de l’être. C’est donc pour cette raison que le Gouvernement burundais met un accent tout particulier au programme d’éducation patriotique.

Ainsi que l’a si bien annoncé au peuple burundais et à la communauté internationale Son Excellence Monsieur le Président de la République à l’occasion du 52ème anniversaire de l’indépendance du Burundi, « notre souhait est que les élections de 2015 se déroulent mieux que toutes celles que nous avons organisées jusqu’à ce jour et que cela est possible car le plus important en tout cela est la volonté, la mise en avant du bien du pays et de ses citoyens ainsi que le respect des lois en vigueur ».

Permettez-moi, Excellences, Mesdames et Messieurs, de saisir cette occasion pour réitérer notre demande à la communauté internationale d’appuyer le Gouvernement et les autres institutions intervenantes dans l’organisation de ces élections, en nous accordant entre autres des moyens logistiques et financiers et une expertise technique dont nous ne disposons pas mais aussi en envoyant des observateurs dès la préparation des élections qui vont continuer leur mission pendant et après celles-ci.

Ce faisant, elle aura rendu un très grand service à la nation burundaise car, personne ne l’ignore, ce sont les élections qui dotent un pays des institutions et des dirigeants qui ont la confiance de la population ; ce sont les élections qui contribuent à asseoir la paix et consolident la démocratie et le progrès.

Excellence Monsieur l’Ambassadeur,

Je vous souhaite une fois de plus une bonne fête, à vous, à tous les membres de l’Ambassade de France et à tous vos compatriotes ici présents.

Je vous remercie.