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ALLOCUTION PRONONCEE PAR MONSIEUR LE SECRETAIRE PERMANENT AU MINISTERE DES RELATIONS EXTERIEURES ET DE LA COOPERATION INTERNATIONALE A L’OCCASION DE LA FETE NATIONALE DU ROYAUME UNI (Bujumbura, le 19 Juin 2014)

Excellence Monsieur l’Ambassadeur du Royaume Uni au Burundi,

Excellences Mesdames et Messieurs les Chefs des Missions Diplomatiques et Consulaires et Représentants des Organisations Internationales,

Distingués Invités, chacun en ses titre et qualité,

Mesdames et Messieurs,

Je suis très heureux de célébrer avec vous ce double anniversaire de Sa Majesté la Reine Elisabeth II : le 88ème anniversaire de sa naissance et le 61ème anniversaire de son couronnement.

Plus qu’un anniversaire, c’est une fête ; une fête très joyeuse car, vous en conviendrez avec moi, 88 années d’existence et 61 années de règne ; c’est une bénédiction divine !

Permettez-moi à cet égard, Monsieur l’Ambassadeur, d’adresser au nom du Gouvernement et du peuple burundais et en mon nom propre, nos vives et chaleureuses félicitations à Sa Majesté la Reine Elisabeth II et à son peuple. Que cet anniversaire apporte davantage de prospérité, de bien-être et de bonheur à Sa Majesté et à ses sujets.

Vous me permettrez également, Monsieur l’Ambassadeur, au moment où vous débutez votre mandat de Chef de la Mission diplomatique du Royaume Uni au Burundi, de vous exprimer mes vœux de réussite de votre noble tâche et d’un épanouissement personnel pour vous-même et pour votre chère épouse Lucy. Je vous promets toute la collaboration nécessaire du Gouvernement pour le succès de votre mission.

Excellences,

Mesdames et Messieurs,

Comme pour les autres fêtes nationales de nos partenaires, la fête de la Reine britannique nous offre une excellente occasion de parler publiquement de l’état de nos relations bilatérales : de nos réussites mais aussi de nos échecs éventuels ainsi que de nos espoirs. Vous avez tout à l’heure décrit, Monsieur l’Ambassadeur, les réussites de notre coopération en mettant en exergue les visites effectuées de part et d’autre par de hautes personnalités politiques, les interventions britanniques dans le secteur de la sécurité et dans celui de l’intégration régionale. Le Gouvernement burundais vous en sait hautement gré. Il s’agit effectivement de secteurs extrêmement importants pour la stabilité et le développement du pays. Mais au-delà, il importe de souligner l’importance de notre action commune dans la recherche et la stabilisation de la paix et de la sécurité dans les pays du monde qui en sont momentanément dépourvues.

L’engagement du Burundi dans des missions internationales de paix est une mission noble, une mission de combat pour la liberté et la dignité des peuples, une mission d’imposition d’un lendemain meilleur pour tous les citoyens du monde.

Le Gouvernement burundais est satisfait des résultats très positifs de son engagement au sein de l’AMISOM, de la MISCA et dans bien d’autres. Nous avons en même temps une pensée spéciale à tous les partenaires qui nous permettent, par leurs appuis multiformes, de réaliser de si bons résultats.

Je voudrais ici réaffirmer la bonne disposition du Burundi à rester aux côtés de ses frères africains et d’autres coins du monde, dans la limite bien sûr de ses capacités, pour que la paix et la sécurité durables et pour tous ne soient plus de vaines expressions.

Et c’est sur base d’une paix et d’une sécurité durables et pour tous que le monde peut être sûr de soutenir et de réussir un développement également durable.

Dans ce cadre, le Gouvernement burundais avec l’appui de ses partenaires est en train d’accélérer la mise en œuvre du deuxième Cadre Stratégique de Croissance et de Lutte contre Pauvreté dans lequel l’intégration régionale trouve une place de choix. Nous remercions sincèrement la Grande-Bretagne pour son soutien à travers le TradeMark East Africa, un outil efficace pour notre intégration dans la Communauté Est-Africaine qu’il faut néanmoins consolider et populariser pour un meilleur résultat.

Vous avez, Monsieur l’Ambassadeur, évoqué le nom de l’Office Burundais des Recettes (OBR) et de la personnalité qui lui est intimement associée en tant que le tout premier Commissaire Général de l’Office, M. Kieran Holmes. Vous avez sans doute appris, à travers le témoignage qu’il vous a sans doute fait et à travers les médias, que le Gouvernement du Burundi a organisé un important événement en son honneur en reconnaissance, je cite SEM. le Deuxième Vice-Président de la République dans son discours du 13 juin 2014, en reconnaissance, dis-je « au remarquable et excellent travail accompli avec abnégation et perspicacité pendant tout le temps passé à la tête de l’OBR ». Je saisis cette occasion, Excellences, Mesdames et Messieurs, pour vous dire que nonobstant les succès enregistrés, des défis importants se dressent encore sur notre chemin. Il s’agit en particulier de l’augmentation des recettes fiscales qui demeurent inférieure au potentiel, de l’informatisation de tous les services de l’OBR en vue de maximiser les collectes fiscales et d’assurer les meilleurs services aux contribuables, des équipements adéquats des postes frontaliers, de la transformation effective des activités du secteur informel en secteur formel et du renforcement du civisme fiscal.

Relever ces défis requiert beaucoup de moyens techniques et financiers qui ne sont malheureusement pas à la portée du Gouvernement burundais. J’en appelle à tous nos partenaires de garder un œil bienveillant sur cet important outil dans la survie de l’économie nationale.

Excellences,

Mesdames et Messieurs,

Je voudrais terminer mon propos en évoquant très brièvement certaines récentes avancées politiques au Burundi dans le cadre de la préparation des élections générales de l’année prochaine.

La première grande étape des préparatifs électoraux a été le vote, en avril 2014 par le parlement et sa promulgation par le Chef de l’Etat, d’un nouveau Code électoral. Ce code prévoit, entre autres innovations, le regroupement des scrutins, tels que les communales et les législatives et l’usage d’un bulletin unique.

L’autre grande étape est l’adoption et la signature d’un Code de bonne conduite que devront suivre et respecter l’administration, les partis politiques, les médias et la société civile avant, pendant et après les élections. Tous se sont par-là engagés à contribuer à la création d’un environnement propice à la tenue d’élections libres, transparentes, inclusives et paisibles.

Sur d’autres plans, la Loi relative à la commission Vérité et Réconciliation a été récemment promulguée et la Commission sera très prochainement mise en place dans la transparence et l’équité qu’exige un organe aussi vital pour le renforcement de l’idéal de paix et de la nécessaire réconciliation du peuple burundais.

Excellences,

Mesdames et Messieurs,

Je termine cette fois-ci mon propos en vous demandant à mon tour de lever tous vos verres et de boire à la santé de Sa Majesté la Reine Elisabeth II, à l’amitié et à la solidarité entre les peuples britannique et burundais.

Je vous remercie.