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L’Iran va agir de manière “réciproque” face à la décision des Etats-Unis de lui imposer de nouvelles sanctions et visera “des individus et des entreprises américaines” soutenant des groupes “terroristes”, a annoncé vendredi soir le ministère des Affaires étrangères

L’administration du président américain Donald Trump a imposé vendredi de nouvelles sanctions contre l’Iran pour son programme balistique, quelques jours après un test de missile qui a provoqué la colère de Washington.

“La République islamique d’Iran, en réponse à la nouvelle démarche des Etats-Unis et, comme action réciproque, va imposer des limitations légales à certains individus et entreprises américaines ayant eu un rôle dans la création et le soutien de groupes extrémistes terroristes ou aident à la suppression de personnes sans défense dans la région”, indique un communiqué du ministère iranien des Affaires étrangères.

Les noms de ces personnes et entreprises américaines seront “annoncés ultérieurement”, ajoute-t-il. “Le développement et les capacités de missiles seulement destinés à des objectifs défensifs et portant des armes conventionnelles (…) est le droit du peuple d’Iran conformément au droit international et la charte de l’ONU”, indique le communiqué. “Toute intervention extérieure à cet égard est une violation (…) du droit international”.

Les nouvelles mesures américaines visent 25 personnes et entités soupçonnées notamment d’avoir apporté un soutien logistique ou matériel au programme de missiles de Téhéran, détaille dans un communiqué le département du Trésor américain, affirmant que ces sanctions ne violent pas l’accord sur le nucléaire iranien conclu en 2015.

Plus tôt vendredi, le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif avait indiqué que son pays n’était pas impressionné par les menaces, mais qu’il “ne déclencherait jamais une guerre”.

Ces remarques du chef de la diplomatie iranienne semblaient répondre à un autre tweet du président Trump affirmant: “L’Iran joue avec le feu – ils ne se rendent pas compte de combien le président Obama était +gentil+ avec eux. Pas moi!”.

Le président américain avait déjà affirmé jeudi à la presse que rien n’était “exclu”, à propos d’une éventuelle action militaire contre l’Iran.

Belga