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Plusieurs responsables du quinquennat finissant du chef de l’Etat français ont déjà trouvé un point de chute. Voici lesquels.

Successeur d’Hélène Le Gal comme conseiller Afrique de l’Elysée depuis août 2016, Thomas Mélonio devrait regagner l’Agence française de développement (AFD), maison dans laquelle il a accompli l’essentiel de son parcours.

Premières amours • Cet économiste avait parallèlement l’étiquette de responsable Afrique du Parti socialiste (PS) français après avoir succédé à Guy Labertit. Après cinq ans à l’Elysée – il a succédé à Hélène Le Gal, nommée ambassadrice à Tel-Aviv, après avoir été son adjoint dès juin 2012 – Mélonio laissera la trace d’un conseiller, non diplomate de carrière, ayant particulièrement soigné les réseaux de l’International socialiste (IS) et des partis africains affiliés (Rassemblement du peuple de Guinée (RPM) d’Alpha Condé, Rassemblement pour le Mali (RPM) d’Ibrahim Boubacar Keïta…) tout en marquant sa distance avec plusieurs régimes d’Afrique centrale. En octobre 2016, Mélonio avait, pour exemple, poliment recadré Teodoro Obiang Nguema. Voulant parler directement à François Hollande après la saisie de son Boeing 777-200 à Lyon dans le cadre d’un différend avec le groupe Orange, le président équatoguinéen avait été basculé vers le conseiller Afrique du chef de l’Etat français pour régler cette affaire (LC n°739). Thomas Mélonio avait alors invoqué un litige d’ordre commercial pour expliquer à l’homme fort de Malabo qu’il ne pouvait agir.

Mouvements diplomatiques • Plusieurs départs au sein des cabinets de Jean-Marc Ayrault et de Jean-Marie Le Guen, secrétaire d’Etat chargé du développement et de la francophonie, sont déjà actés. Monsieur Afrique du chef de la diplomatie, Guillaume Lacroix vient d’être nommé consul général de France à San Francisco. Directeur adjoint de cabinet et conseiller Afrique de Jean-Marie Le Guen, Olivier Richard a été nommé premier conseiller de l’ambassade de France à Bangkok, en Thaïlande. Le responsable Afrique du Nord et Moyen-Orient du même cabinet, Julian Clec’h, s’apprête à prendre le poste de second conseiller de l’ambassade de France à Amman, en Jordanie. Plusieurs diplomates se positionnent également pour être nommés ambassadeur à Abidjan en remplacement de Georges Serre. Outre André Parant, ambassadeur en Egypte qui ne rechignerait pas non plus à prendre la tête de la DGSE, Frédéric Clavier montre son intérêt pour cette chancellerie emblématique de l’Afrique de l’ouest francophone. Il avait organisé le sommet Afrique-France de Bamako, en janvier.