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Afrique du sud : l’ANC décide à l’unanimité le retrait de la Cour pénale internationaleLe parti au pouvoir en Afrique du sud, African National Congress (ANC, Congrès national africain), a annoncé dimanche une décision de sortir le pays de la Cour pénale internationale (CPI).XinhuaTEXTE TAILLEAugmenter la tailleDiminuer la taille

Le président de l’Afique du sud, Jacob Zuma
Le parti au pouvoir en Afrique du sud, African National Congress (ANC, Congrès national africain), a annoncé dimanche une décision de sortir le pays de la Cour pénale internationale (CPI).

La décision a été prise lors d’une réunion du conseil général national du parti au pouvoir, a déclaré Obed Bapela, chef de la commission des relations internationales de l’ANC.

La réunion a décidé de sortir le pays de la Cour pénale internationale, “après que nous ayons suivi certains processus”, a-t-il ajouté.

L’Afrique du Sud et la CPI sont à couteaux tirés après que le gouvernement ait omis de se conformer à un mandat de la CPI d’arrêter le président soudanais Omar el-Béchir quand il assistait au sommet de l’Union africaine (UA) à Johannesburg à la mi-Juin de cette année.

L’Afrique du Sud, en tant que signataire du Statut de Rome qui a créé la CPI, est obligé de suivre les ordres de la CPI. La CPI a deux mandats d’arrêt sur le président el-Béchir pour “génocide, crimes de guerre et crimes contre l’humanité” au Darfour.

M. Bapela a déclaré que l’ANC croit encore dans les principes qui ont guidé la décision de rejoindre la CPI en premier lieu.

“Toutefois, la CPI a perdu sa direction et il ne suit malheureusement plus ces principes”, a-t-il expliqué.

Le récent refus de l’Afrique du Sud d’arrêter le président el-Béchir alors qu’il était en Afrique du Sud a souligné que, en plus de se conformer à ses obligations envers la CPI, le pays a des obligations envers l’Union africaine et les pays africains, a déclaré l’ANC plus tôt.

Selon les règles de l’UA, aucune organisation ne peut arrêter aucun chef d’Etat dans les pays africains.

L’ANC a exprimé son inquiétude à propos de l’application sélective de la loi par la CPI qui, selon le parti sud-africain, ne vise que “les Africains”.

Xinhua