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Le témoignage de BIGIRIMANA Jacques lors de son jubilé a fait couler beaucoup d’encre chez certain burundais. Ceux la même qui veulent cacher la vérité et croient que les crimes au Burundi ont commencé avec la tentative de soulèvement populaire suivi du coup d’état de 2015 organisé par les radicaux et extrémistes aujourd’hui en exil.

Plusieurs témoignages nous sont parvenus. L’Agence BUJUMBURA News a sélectionné, pour ses lecteurs, l’une des plus importantes à savoir celui d’un proche de la mère de BIGIRIMANA Jacques.

Voici l’intégralité du témoignage :

Je suis un des proches de la famille de la défunte mère de Monsieur BIGIRIMANA la nommée NORA NDIHOKUBWAYO fille de Edouard SINDAYIGAYA et petite fille de RUKUMA du clan des ABAYANZI dont je fais moi-même partie.

Nous avons fait l’école primaire ensemble à Kumugano en commune Matana.

Je n’étais pas dans la cérémonie des 50 ans de Monsieur BIGIRIMANA mais je peux confirmer que son témoignage à cette occasion est vraiment correct.

D’abord en tant que retraité de l’ancienne gendarmerie j’habitais à l’époque à Ngagara dans le même quartier que la petite sœur de Nora la nommée Joséphine Ntiranyuhura. Je connais donc des collègues officiers et un directeur qui voulaient épouser Nora sans y parvenir car elle les a rejeté tous.

Par contre Monsieur BIGIRIMANA se trompe sur leurs grades de Major ou Colonel car ils ont eu ces grades plus tard. C’est donc normal que NORA ait parlé de ces grades à son fils aîné BIGIRIMANA.

En 1972, lorsque le Papa de BIGIRIMANA a été inquiété sa femme est venue de Musaga jusqu’à chez moi à Ngagara à pieds. On lui a donné de l’eau car elle était au bord de la syncope. Elle m’a supplié de faire tout pour sauver son jeune mari. Moi j’étais officier mais seulement je n’avais pas beaucoup de pouvoir et surtout je ne savais pas ce qui se passait. Nous aussi on avait beaucoup peur. Elle a tellement insisté que les officiers Bayanzi de Matana sont parvenus à sauver son mari en lui trouvant une attestation de non poursuite, comme ils ont pu le faire pour d’autres quand c’était possible.

Ces gens qui sont entrain de critiquer Monsieur BIGIRIMANA disant qu’il a incriminé ses oncles BAYANZI pour les crimes de 1972 ont tort. BIGIRIMANA qui est Hutu et politicien connaît bien les problèmes du passé et respecte les gens même ceux qui ne sont pas de sa famille directe.

Ici, je peux parler au nom des BAYANZI même s’ils ne m’ont pas mandaté, je remercie vraiment Monsieur BIGIRIMANA pour son témoignage qui contient beaucoup d’enseignements sociaux et politiques.

Officier à la retraite.

La Rédaction de l’agence a respecté le souhait de garder l’anonymat du témoin.

Landry NGENDAKUMANA à Bujumbura