Que les leaders soient des médiateurs et non des dictateurs (E.Ndayishimiye)

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Le Président de la République Evariste Ndayishimiye a rencontré la population de Ngozi samedi 30 juillet 2022 au stade ku Gasaka de Ngozi dans une séance de moralisation de la société sur le développement , le patriotisme et la bonne gouvernance. Cette séance qui a duré plus de 10h de temps à été marquée par une série d’enseignement, échanges et questions-réponses ainsi que les doléances. Le Chef de l’Etat a exhorté tout un chacun
au changement de comportement, à couper court à l’insubordination et servir la population.

Dans son mot d’accueil, le Gouverneur de Ngozi Emmanuel Ntaconsanze indique que la sécurité règne à Ngozi. De plus, la province de Ngozi a enregistré une bonne production. Dans le secteur de protection de l’environnement, la population a pris conscience de la lutte contre les feux debroussee, a indiqué le Gouverneur Emmanuel.

Le Gouverneur de Ngozi Emmanuel Ntaconsanze indique que la province de Ngozi fait face à différents défis notamment la polygamie, les OPJ qui travaillent comme des commissionnaires, les leaders qui mettent en avant leurs intérêts sectaires, la fraude du café etc.
Le Gouverneur de Ngozi a également signalé qu’il s’observe un manque d’eau potable dans les ménages, les latrines publiques non fonctionnelles etc

Emmanuel Ntaconsanze a en outre salué la mesure du @burundigov de lancer la campagne de vaccination des vaches contre la fièvre du la Vallée du Rift en Province Ngozi.

Procédant à l’ouverture de cette séance de moralisation, le Chef de l’ État Evariste Ndayishimiye a expliqué que le développement est positif pour le Burundi. Toutes les potentialités sont là pour se développer comme les autres pays riches. Toutefois, chacun en ce qui le concerne doit redoubler d’efforts, travailler avec assiduité sans attendre les ordres des hautes autorités a poursuivi le Chef de l’Etat.

En démontrant que la non collaboration des autorités provinciales entrave la bonne gouvernance et la gestion du patrimoine public; le Président Ndayishimiye a présenté 2 individus , appréhendés de vendre frauduleusement du carburant de Mazout 8600F par litre au lieu de 3250F fixé par l’État.
Il a alors recommandé aux forces de l’ordre de poursuivre les enquêtes et de bien vouloir partager équitablement la quantité des produits de première nécessité qu’on reçoit.

Evariste Ndayishimiye a en outre tranquillisé que dans le secteur pétroliers et le sucre , des améliorations sont envisagés. Certaines organisations qui consommaient plus de 10% du carburant reçus sont obligées désormais de s’approvisionner elles mêmes en carburants.

Le moment tant attendu venu, la population de y toutes les communes de Ngozi ont adressé différentes doléances au Chef de l’Etat.
Pour la plus part, ils ont dénoncé les difficultés rencontrées dans le secteur judiciaire notamment ceux qui ont spolié de leurs biens. Ils ont demandé alors d’être rétablis dans leurs droits. Il y avait aussi ceux qui ont demandé la garantie sécuritaire car, leur vie reste en danger à cause des dénonciation qu’ils ont faites à l’endroit de la mauvaise gestion du patrimoine public.

D’autres questions soulevées étaient liées au manque criant des produits de première nécessité dont le sucre, carburant, produits Brarudi, Ciment, les fertilisants organo mineurs de la FOMI.
Au niveau social, la population a adressé au Chef de l’Etat, le manque d’enseignants, matériel didactique, manque d’eau potable et électricité, mauvais état des routes entre les communes etc.
Au coeur de tous les défis, la mésentente entre les leaders communaux reste une entrave au développement de la commune. Pour la commune de Kiremba, la population dénonce que cette commune est victime du mauvais leadership, du manque de cohésion sociale, de l’ insubordination etc .

Pour tranquilliser, le Chef de l’État a promis d’y effectuer une descente sur terrain afin d’échanger avec les natifs et la population de Kiremba. Pour les irrégularités présentées dans d’autres communes, le Chef de l’État a mandaté les autorités administratives, les forces de l’ordre et justice au niveau provincial pour s’en occuper.

Pour les questions phares, le Président Ndayishimiye désigne les conseillers à la présidence pour prendre note et recommande au Chef de cabinet de la police d’effectuer des descentes sur terrain pour élaborer et remettre des rapports bien conçus aux services habilités dans les brefs délais afin d’y apporter une réponse adéquate.

Selon le Président Ndayishimiye, quand il n’y a pas de justice publique, la justice privée s’installe. Il a alors exhorté les autorités à coopérer, collaborer, à couper court à l’insubordination etc. Il les a en outre rappelés que personne n’est au dessus de la loi. Que les autorités administratives soient des médiateurs et non des dictateurs a-t-il conclu.

Par BIGIRIMANA Raphaël