Pour quelles raisons certaines voies s’élèvent contre la CVR?

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Communiqué n° 005/2016 du Parti CNDD-FDD du 10 mars 2016

1. L’insurrection qui a commencé depuis le 26 Avril 2015 n’a été qu’un moment d’explosion d’un long complot politique contre les institutions démocratiquement élues depuis 2005. En effet, au lendemain de la victoire électorale du Parti CNDD-FDD, des forces négatives et anti-démocratiques se sont rendues au Rwanda pour s’entrainer à la résistance et aux refus par les armes de la volonté du Peuple. Le parachèvement de l’insurrection contre la volonté de ce dernier a été vu à travers un Coup d’Etat du 13 Mai 2015 qui s’est soldé par un échec cuisant. Et ce qui est bizarre est que dans la structure gouvernementale des Putschistes, Pierre BUYOYA était proposé comme le responsable de la CVR. Ceci montre à quel point la CVR gène les putschistes ainsi que leurs acolytes nationaux au sein du G7 et G10 ainsi que leurs soutiens étrangers qui se sont illustrés dans l’histoire malheureuse qui a endeuillé ce pays. Sans nul doute, le nouveau responsable pressenti n’avait d’autres but que d’occulter la vérité et de la diriger contre le Parti CNDD-FDD et Son Gouvernement;

2. Le Parti CNDD-FDD n’a jamais cessé de montrer que les moments importants historiques à savoir le moment de décolonisation et d’accès à l’indépendance a été marqué par de petits groupes anti décolonisations qui se sont associés aux colonisateurs pour étouffer dans l’œuf l’indépendance recherché allant jusqu’à tuer le Héros National le Prince Louis RWAGASORE. A ce niveau, la Belgique est le premier responsable de la première grande crise qui a fait disparaître le vaillant Prince. Que cette ancienne puissance coloniale ne dise mot sur sa responsabilité dans l’histoire du Burundi, cela n’empêchera pas que le Dialogue Inter Burundais et la CVR interpellent Louis Michel et ses amis pour en répondre devant le Peuple Burundais. Au cas où, présentement, le Gouvernement Belge ne sait quoi répondre en lieu et place des responsables des forfaits commis dont Louis Michel et ses amis, c’est que ce Gouvernement aux yeux du Peuple Burundais n’est pas crédible car étant sous la domination d’une famille chargée négativement devant l’histoire horrible du Burundi. Cette famille et son entourage politique ne veulent aucunement entendre parler de la CVR au Burundi ;

3. Un autre moment fatidique de l’histoire du Pays est l’assassinat du Premier Ministre Pierre NGENDANDUMWE suivi par des milliers d’intellectuels, commerçants, parlementaires démocrates massacrés sauvagement par l’armée de cette époque. Il va se dire que les responsables de l’armée de cette époque connaissent bel bien les fosses communes où ils ont enterré les gens. Ceux-ci ne veulent pas non plus entendre parler de la CVR y compris les membres du clergé qui ont trempé de près ou de loin dans ces massacres. Ici aussi les réfugiés Rwandais sont parmi les instigateurs de ces massacres sous forme de conseils qu’ils prodiguaient à leurs frères Burundais en vue de les amener à ne pas subir ce qu’ils ont vécu chez eux. Certains Rwandais ont été tellement actifs dans les massacres de 1965 au Burundi qu’ils ont été récompensés en se faisant octroyer des maisons du quartier Asiatique qui appartenaient à l’ethnie massacrée. Par prudence les acquéreurs Rwandais de ces biens mal acquis ont réfléchi et ont vendu les maisons acquises aux ressortissants Grecs, Indiens et Arabes. Il va se dire que tout ce monde ne veut jamais entendre parler ni de la CVR ni du Dialogue Inter Burundais car pouvant les éclabousser et les entrainer devant la justice ;

4. L’autre grand évènement apocalyptique est celui de 1972-73 où un génocide ethnique a été commis pendant 3 mois et qui s’est soldé par trois cent milles (300.000) morts avec de centaines de milliers de réfugiés. La volonté était d’exclure définitivement d’autres ethnies et de ne plus jamais penser à la démocratie. Les idées de génocide qu’on entend aujourd’hui en 2014 à 2016 et la façon dont elles sont formulées par les putschistes et leurs acolytes Belges est similaire ou identique à l’idéologie véhiculée par les colons Belges lors de la politique coloniale jusqu’ en 1945 où l’ethnie majoritaire a été bannie dans les institutions coloniales. L’armée de MICOMBERO appuyée par certains penseurs politiciens Belges ont mis à feu et à sang le Pays et ils ont tout fait pour qu’il n’y ait jamais les institutions devant lesquelles ils pourraient s’expliquer un jour. Voilà pourquoi la CVR est vu comme leur ennemi numéro un et que le pouvoir issu du Parti CNDD-FDD est indésirable devant eux. Et pourtant, tout ce monde mettait une sorte de pression verbale au Gouvernement l’accusant de retarder la mise en place de la CVR. Quelle contradiction et quelle hypocrisie ! Aujourd’hui, les mêmes individus réclament de retarder la CVR car en effet dans leurs fins fonds ils ne veulent pas du tout de la CVR. Et d’ailleurs pour couper court avec ses idées BUYOYA, Louis Michel, Maingain Bernard et tout consort ne cessent de dire que le génocide est en cours au Burundi. En réalité, c’est par le mécanisme de projection qu’ils disent que le Parti CNDD-FDD et son Gouvernement sont génocidaires car le génocide est dans leur sang ;

5. Le Parti CNDD-FDD ne saurait passer sous silence le fait que les maisons, les propriétés mobilières et immobilières qui appartenaient à certains individus de l’ethnie massacrée en 1972-73 dans le quartier ROHERO et KIRIRI de l’époque et ailleurs ont été spoliées par le pouvoir militaire de Michel MICOMBERO et que la justice en date du 6 Mai 1972 a rendu un jugement condamnant à peine capitale toutes les personnes tuées dès le 29Avril 1972 et la spoliation de tous leurs biens. Jean Baptiste BAGAZA aujourd’hui, sénateur à vie, était membre du siège de la magistrature qui a pris une si horrible décision d’essence génocidaire. Toutes ces personnalités civiles et militaires de cette administration génocidaire connaissent là où se trouvent les fosses communes puisque ce sont elles qui décidaient les sites d’enterrement. Ces gens-là ne font que chercher tous les alibis possibles pour que la CVR ne fonctionne normalement et ne puissent jamais faire comparaître les présumés devant cette commission afin de cracher le morceau ;

6. Un autre évènement non moins important est la période où les populations des communes NTEGA et MARANGARA ont été décimées. Après avoir mené un sondage médiatique longtemps avant dans le Pays pour identifier tous les rescapés de 1972-73 ayant franchi l’école primaire, Pierre BUYOYA à l’époque Président de la République, a planifié un génocide qui, n’eût été l’intervention rapide de certains patriotes de la diaspora Burundaise, se serait exécuté comme celui de 1972-73. Encore une fois Pierre BUYOYA et son armée connaissent toutes les fosses communes où ils ont enterré les citoyens innocents massacrés pour rien. Et voilà ce même BUYOYA ose dire sur les médias que le Parti CNDD-FDD et son Gouvernement sont en train de commettre un génocide alors qu’il l’a en lui. La preuve de NTEGA et MARANGARA est parlante. Comment pourrait-il accepter la CVR quand il sait qu’il sera obligé de cracher la vérité ?

7. Les évènements malheureux de 1993 qui ont vu l’assassinat de NDADAYE Melchior et de nombreuses populations qui l’ont suivi dans la tombe à travers tout le Pays se trouvent fraichement dans la mémoire des démocrates. Pendant la campagne, BUYOYA Pierre, tête de l’UPRONA, dans ses slogans en tenant l’enfant dans la main disait que élire l’UPRONA permettra aux femmes de ne pas voir leurs progénitures assassinées, tuées et massacrées. Et en effet, il l’a fait. Quand le Parti UPRONA a perdu les élections, BUYOYA et ses hommes ont sorti tout l’arsenal pour s’attaquer à l’électorat du FRODEBU en commençant par NDADAYE Melchior et son entourage. Des centaines de milliers de personnes ont été sauvagement massacrées, d’autres centaines de milliers ont pris l’exil et plus de cinq cent soixante-dix mille autres ont été enfermés dans des camps de regroupement dits «
[10/3 10:02] ‪+257 75 42 41 48: camps de concentration de types Nazi » car toute cette population a péri dans les Camps MOURROIR sous la volonté de Pierre BUYOYA et ses acolytes. Et pourtant c’est BUYOYA en 2015 en compagnie de Louis Michel, et Marguerite BARANKITSE qui criaient haut et fort que le Burundi s’enfonçait dans un génocide sans nom alors que le génocide se trouve dans leur sang. Comment BUYOYA et ses hommes pourraient voir de bon œil le fonctionnement de la CVR ?

8. Le Parti CNDD-FDD constate avec amertume que les putschistes du 13 Mai 2015 avec leurs plans d’exterminer l’électorat du Parti CNDD-FDD en cas de réussite ne diffèrent en rien des autres plans apocalyptiques que le Burundi a connus depuis l’indépendance. En effet tous ces plans procèdent par :

i. la diabolisation du pouvoir à travers les medias et une nébuleuse d’Organisations qui se disent civiles alors que ce ne sont que des réservoirs de subversion ;
ii. le recours à la désobéissance civile et aux manifestations sauvages et sanglantes ;
iii. le soulèvement de la population contre le pouvoir démocratiquement élu lorsque cela ne passe pas par un coup d’Etat immédiat ;
iv. l’entrainement du pouvoir en place à réagir en matière sécuritaire et en se faisant taxer d’assassinat de ses propres citoyens ;
v. en créant une nébuleuse de mécontents pour charger négativement les institutions élues en les accusant de tous les maux ;
vi. réclamer des forces militaires intérieures et extérieures pour renverser les institutions en place tout en associant les lobbies extérieures pour que rien ne se disent et enfin passer au génocide contre tout l’électorat et tous les démocrates du Pays.
C’est ce que les insurgés du 26 Avril 2015 et les putschistes du 13 Mai 2015 s’étaient jurés de faire exécuter mais le Seigneur tout puissant a veillé sur le Pays.
9. Le Parti CNDD-FDD termine son propos en faisant comprendre à tous démocrates que le plan de subversion mis en œuvre depuis le 26 Avril 2015 à ce jour a été exécuté par ceux-là mêmes qui ont tenté de renverser les institutions démocratiquement élues en date du 13 Mai 2015 de la manière dont s’étaient déroulés les évènements de 1961, 1965, 1972-73, 1988, 1993 et 2005à 2016. Malgré la volonté farouche de l’ennemi à détruire le Parti CNDD-FDD et son Gouvernement, le Tout Puissant a protégé le Burundi et son Peuple des malheurs qui avaient été programmés par les putschistes. Bien que la situation ne soit pas aisée pour certains, le Parti CNDD-FDD demande a tout en chacun de prendre son courage à deux mains et de se présenter devant la CVR pour dire sa vérité.

Fait à Bujumbura le 10 Mars 2016

‘ L’Honorable Pascal NYABENDA

Président du Parti CNDD-FDD.