Lobbying de Moise Katumbi pour la présidence congolaise prochaine ? Il menace.
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Photo : igihe.com
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Une plume extrêmement légère de l’ONG congolaise CRDH (Convention pour le Respect des Droits de l’Homme) transporte les lecteurs sur la scène politique congolaise et introduit un troisième homme politique, Moise Katumbi, ancien Gouverneur de la Province du Katanga. Ce dernier a maille à partir avec l’actuel Président Joseph Kabila qu’il, d’après CRHD, tenterait de l’évincer par tous les moyens y compris le recours à la force. CRDH tente des pistes d’analyse aussi légères les unes que les autres. Il convoque les réfugiés du M23 des camps du Rwanda comme les potentiels hommes de main de M. Moise Katumbi. CRDH commet une erreur de croire que le Rwanda qui lutte fébrilement pour son développement social va prêter main forte à Katumbi. Et pourtant, on a vu ce Rwanda sévir durement contre la révolte de ces réfugiés dans leurs camps.

Somme toute apprécier à sa valeur la texture de ce texte.
Note de l’édition

Le leader de l’opposition démocratique de la République Démocratique du Congo (RDC), le magnat Moïse Katumbi, a menacé de mener une action énergique contre le régime du président Joseph Kabila si celui-ci échoue à organiser les élections présidentielles avant le 23 décembre 2018.

Selon des sources contactées par AfroAmerica Network, l’action de force comprend une rébellion armée ou un coup d’État militaire.

Dans une interview vidéo des médias d’information “Libre Afrique”, diffusée sur les réseaux sociaux, Moïse Katumbi *menace de renverser Joseph Kabila. dans le même temps, il accuse la Commission électorale indépendante de la RDC (CENI) d’être responsable et complice des massacres de civils congolais, en échouant à organiser les élections.

il a ajouté que, cette fois, ses avertissements ne sont pas des menaces vides et sont enracinés dans des actions concrètes déjà planifiées.

Afroamerica Network a essayé d’en savoir plus sur la gravité de ces menaces. Dans son interview, Moïse Katumbi parle des chefs d’Etat qui soutiennent son plan de guerre pour s’emparer du pouvoir à Kinshasa. Fin janvier 2018, Moïse Katumbi rencontre le rwandais Paul Kagame à Davos, en Suisse, avant de se rendre à Addis-Abeba, en Ethiopie (voir AfroAmerica Network : le général rwandais Paul Kagame rencontre les leaders de l’opposition congolaise, Moise Katumbi et Mbusa Nyamwisi, à Davos et Addis-Ababa. Moïse Katumbi entretient également des relations étroites avec le président zambien Edgar Lungu.

Les rebelles congolais ex-M23 mobilisés dans des camps de réfugiés au Rwanda

Selon nos sources à Kigali, Moïse Katumbi, s’appuierait sur les forces militaires rwandaises pour lancer sa rébellion armée. Le général James Kabarebe, ministre rwandais de la Défense, semble être engagé dans la préparation d’une force militaire importante à mettre au service de Moïse Katumbi.

En fait, deux ex-officiers du M23, à savoir le colonel Baudoin Ngaruye et le colonel Innocent Zimulinda, ont été convoqués par James Kabarebe la semaine dernière à son bureau pour une réunion urgente. Au cours de la réunion, il a demandé aux deux ex-commandants rebelles de commencer à mobiliser les combattants de l’ex-23 pour une nouvelle expédition militaire en RDC.

Dans les camps de réfugiés congolais au Rwanda, la mobilisation a commencé. Cependant, les réfugiés congolais et les ex-combattants contactés par AfroAmerica Network ont ​​déclaré qu’ils ne veulent pas se joindre à l’effort. Ils ont fait valoir qu’ils ne veulent pas s’engager dans une aventure dont ils ne connaissent pas les tenants et aboutissants, y compris les objectifs, les principaux acteurs et les avantages.

Les dirigeants des réfugiés ont demandé à rencontrer Moïse Katumbi ou son représentant pour s’assurer que, une fois au pouvoir à Kinshasa, Moïse Katumbi s’occupera de leurs intérêts et paiera des récompenses adéquates. L’invasion serait prévue pour fin juillet 2018, si Joseph Kabila se déclare candidat à sa propre succession.

Planifier avec des implications à grande portée et des acteurs régionaux.

Moïse Katumbi a été accusé par le gouvernement de Joseph Kabila d’avoir plusieurs nationalités, y compris d’être un citoyen italien. Le beau-père de Moïse Katumbi, ancien ambassadeur burundais et opposant farouche au président burundais Pierre Nkurunziza, est attendu sous peu à Kigali pour représenter Moïse Katumbi et rassurer l’ex-M23 de leurs dividendes au pouvoir à Kinshasa.

Le beau-père de Moïse Katumbi et sa fille, Carine Katumbi, auraient été actifs dans le groupe d’opposition burundais exilé connu sous le nom de Forces Républicaines Burundaises (FOREBU), dirigé par Hadji Hussein Radjab, un leader de l’opposition burundaise en exil. Le fOREBU a été créé en mars 2018 à Kigali avec l’aide des services du Département du renseignement militaire rwandais (DMI).

En attendant, Paul Kagame, en tant que président de l’Union africaine, tente de convaincre les autres chefs d’Etat africains que Moïse Katumbi est le leader de l’opposition congolaise le plus crédible. il a rassuré les chefs d’Etat africains que Moïse Katumbi réussira à se réconcilier avec Joseph Kabila. En retour, Moïse Katumbi a déjà accepté de protéger Joseph Kabila lorsqu’il quittera ses fonctions.

Les questions restent cependant. Joseph Kabila et Moïse Katumbi restent tous deux impopulaires auprès du peuple congolais. Les deux sont considérés comme des marionnettes du (…) rwandais Paul Kagame et sont souvent accusés d’être rwandais. La prétendue citoyenneté italienne de Moïse Katumbi complique également l’affaire, étant donné que la constitution de la RDC interdit la double nationalité, en particulier pour les dirigeants politiques.

Selon les sources, l’intervention militaire du Rwanda sous couvert d’une lutte de pouvoir entre Moïse Katumbi et Joseph Kabila apparaît de plus en plus inévitable.

SOURCE : http://fr.igihe.com/politique/lobbying-de-moise-katumbi-pour-la-presidence.html#.Wu4gtY4nVKc.facebook