La vision d’une défense nationale inclusive et renouvelée : pour une armée des Barundi authentique pour défendre leurs terres et leur Etat
Bujumbura, 26/05/2023 – Vendredi, Son Excellence Ndayishimiye Evariste (Général Major), Président du Burundi et Commandant en Chef des Forces de Défense et de Sécurité, a présidé les cérémonies marquant l’Ouverture Solennelle de l’année académique 2022-2023 à l’Institut Supérieur des Cadres Militaires (ISCAM). Ces cérémonies ont été marquées par l’incorporation définitive de 168 nouveaux candidats officiers de la 52ème promotion, ainsi que par la prestation de serment des lauréats des universités étrangères et de ceux qui viennent de terminer leur Stage de Recyclage des Officiers.
S’accordant avec la Politique de Défense du Burundi, autrefois sous l’Ingoma y’Uburundi (l’État traditionnel des Barundi), l’armée était une institution sacrée liée au chef des Barundi depuis l’époque des “intore”, c’est-à-dire depuis des temps immémoriaux [1]. À travers le temps, les Barundi étaient redoutés de tous et étaient appelés les seigneurs de la lance, car il était considéré impossible de les vaincre [2].
Chez les Barundi, il était de coutume, lors de l’intronisation d’un nouveau Mwami, dévoué à Mukakaryenda[3], que chaque miryango offre parmi ses enfants, ses baganwa et ses bahima, pour servir le Mwami, chef de l’alliance de tous les miryango des Barundi. Cela faisait de l’armée du Mwami une force déterminée à défendre le territoire de tous les miryango des Barundi et de leurs ancêtres bienheureux.
Pendant la période de colonisation belge entre 1919 et 1962, l’armée traditionnelle du Mwami des Barundi fut interdite et remplacée par l’armée du Congo belge, au service du roi de Belgique.
Pour créer l’armée actuelle de la République du Burundi au début des années 1960, la Belgique, avec le soutien des États-Unis, du Vatican et de la France, a sélectionné des Barundi, notamment suite à de propositions de M. Ntiruhwama Jean (muhima). Il s’agissait de l’équipe du réseau Foccart des militaires burundais formés à Saint-Cyr en France, qui a réalisé le coup d’État militaire contre l’Ingoma y’Uburundi pour en faire une République en 1965/66, à l’image de la France, puis une dictature militaire qui a duré jusqu’à la fin de la guerre civile burundaise en 2003. Ainsi, l’armée burundaise , appelée Force Armée Burundaise (FAB), était au service de la France à travers un président burundais, agissant en tant qu’acteur néocolonial.
Depuis 2004, cette armée burundaise, devenue la Force de Défense Nationale du Burundi (FDNB), met en œuvre les Accords d’Arusha de 2000 au Burundi, conclus dans le cadre de la Globalisation Unipolaire Américaine Néolibérale (GUAN)[4], obligeant les Barundi à intégrer leurs militaires sur la base de quotas ethniques artificiels, avec un président burundais devant se mettre au service des Barundi (et des États-Unis).
En 2015, la GUAN a tenté un coup d’État militaire qui a échoué le mercredi 13 mai 2015, visant à évincer le CNDD-FDD de la scène politique du Burundi, en raison de son refus de se plier aux exigences des États-Unis.
Sortant de la logique des fausses ethnies, outil géostratégie occidentale de déstabilisation des Barundi, le Burundi doit rétablir une armée des Barundi, composée de tous les jeunes guerriers issus de chaque miryango des Barundi, prêts à servir le Chef des Barundi pour défendre les terres de tous les miryango des Barundi.
