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Pierre Claver Mbonimpa va t-il rebondir ?
DIMANCHE 6 juillet 2014 par Jean Ikoraneza

Telle est la question qui brûle toutes les lèvres de ceux qui ont suivi de près ou de loin le procès de Pierre Claver Mbonimpa politicien déguisé en activiste de la société civile. Sa haine pathologique envers le parti présidentiel le CNDD-FDD a été telle qu’il préféra au mois d’avril dernier d’ourdir un complot de diabolique intelligence contre la jeunesse affiliée au parti des Bagumyabanga les « Imbonerakure ». Nul n’ignore que l’affaire des jeunes Burundais affiliés au parti au pouvoir a fait la une des medias durant TOUS LES mois d’avril et mai 2014 suite aux déclarations mensongères concoctées selon certaines sources concordantes dans le laboratoire de la fameuse alliance Adc-Ikibiri.

Pierre Claver Mbonimpa les accuse sans désinvolture devant la communauté nationale et internationale en parlant d’un entrainement paramilitaire connu de notoriété publique selon ses dires, que ces derniers font sur le sol de la République Démocratique du Congo (RDC) en pleine journée au vu et au su de la population environnante comme si la souveraineté de ce pays n’est pas une. Il dit cela, avant d’ajouter qu’il est en disposition de preuves palpables, audio et visuelles. La justice burundaise ne pouvait que les exiger puisque l’accusation s’est avérée lourde avec beaucoup de risques de provoquer une crise diplomatique entre le Burundi et son voisin la RDC. Et pour toute réponse Pierre Claver Mbonimpa sans se soucier de la suite et les conséquences qui en découleront, a présenté devant la justice et les yeux du monde entier cinq photos de combattants dont l’une d’entre elles a été prise en Côte-D’ivoire et qui est en circulation sur internet depuis 2008.

Deux autres ont été prises au Rwanda. D’où, il était inutile de continuer les recherches car, même les deux autres qui restaient à vérifier, rien ne prouve qu’elles ont été prises à Kiliba Ondes où, se trouve le prétendu camp d’entrainement. Vendredi 04 juillet 2014, lorsqu’il a comparu non seulement ses avocats de défense semblaient à court d’arguments puisqu’ils ne demandaient que la mise en liberté provisoire de leur client àcause de la fragilité de sa santé et son âge avancé, mais la réponse du représentant du ministère public a été catégorique et sans appel dans son refus. « La question de mise en liberté provisoire de Mbonimpa a été analysée par une commission ad hoc et la conclusion à laquelle elle est arrivée est que ce dernier constitue un danger pour la sécurité des Burundais en général et du Burundi en particulier », a-t-l martelé. Au comble de malheur, et contre toute attente un autre dossier inattendu s’est aussitôt ouvert.

Des gens que l’on a baptisés « Muzuka », le ressuscité, « Muzimu », le démon que Mbonimpa a présenté sur le toit du monde comme morts alors qu’ils sont encore en vie étaient tous présents au tribunal de Grandes Instances de Bujumbura et leur avocat Me Emmanuel Burakuvye a porté plainte le même jour. Il exige des dommages et intérêts pour ses clients, ce qui n’exonère en rien l’accusé qui doit non seulement payer ces dommages mais également rester entre les quatre murs de la prison centrale de Mpimba. Le procès ne fait que commencer. A suivre.