Partage

POINT DE PRESSE DU 07 MARS 2014
On assiste ces derniers jours à des rapports et des écrits alarmistes et intempestifs de certains politiciens, malheureusement relayés par certaines organisations non gouvernementales par désinformation ou mauvaise foi et même par certains partenaires, sur une situation catastrophique qui s’annoncerait au Burundi.

Le Gouvernement du Burundi est déjà habitué à ce genre de situation surtout à la veille de grands rendez-vous. Il n’est donc pas étonnant qu’à la veille des élections de 2015, l’on assiste à des réactions tendant à distraire l’opinion et saper les réalisations du Gouvernement à seulement une année des échéances électorales. A titre de rappel et illustratif, dans le passé l’on se souviendra que :

1. L’ Organisation International Crisis Group a produit un rapport très négatif en date du 12 février 2010, à la veille des élections générales du mois de mai de la même année, et l’Organisation minimisait la capacité des forces de sécurité burundaises d’assurer la sécurisation des scrutins jusqu’à recommander l’envoi des troupes étrangères à venir le faire à leur place.

2. Au mois de Mai 2010 juste au moment des élections communales, l’Ong ICG a été rejointe en cela par une autre Organisation Human Right Watch, et cette dernière accusait le Gouvernement, la Police et les autorités judiciaires en particulier de ne rien faire pour réprimer et prévenir les violences électorales qu’elle attribuait au Parti au pouvoir, alors que tous les observateurs sur place en provenance de plusieurs horizons reconnaissaient le climat apaisé et félicitaient les forces de sécurité et l’administration pour le travail accompli pour le bon déroulement de la campagne électorale.

En Mai 2012, la même Organisation Human Right Watch publiait un autre rapport intitulé « Tu n’auras pas la paix tant que tu vivras » dans lequel il parlait de l’escalade de la violence au Burundi. Il s’agissait d’une façon de saper la célébration du cinquantenaire de l’Indépendance du Burundi car ce rapport très négatif sortait à deux mois seulement de la célébration de cet événement et quelques mois seulement avant le rendez-vous de la conférence internationale de Genève sur le Burundi avec pour thème « le Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté, 2ème génération » (CSLPII).

3. Cette fois, toujours la même organisation Humain Right Watch vient de sortir son rapport 2014 dans lequel elle parle de la situation des droits de l’homme dans le monde durant l’année 2013. Le Rapport reconnaît des avancées significatives pour le cas du Burundi, dans certains domaines mais reste tendancieux dans d’autres.

4. En date du 21 mars 2012, l’Organisation « International Crisis Group » parlait de « la crise de corruption » au Burundi et ce rapport trahissait la détermination de cette Ong à dénigrer les institutions burundaises, à ternir l’image de ce pays et à le discréditer auprès de ses partenaires dans la mesure où celle-ci ne voulait pas être témoin des efforts faits par le Gouvernement en la matière.

5. Et le 25 octobre 2012, la même organisation « International Crisis Group » sortait un rapport critique sur le Burundi intitulé « BYE BYE ARUSHA » à travers lequel le Burundi serait entrain de perdre les acquis de l’Accord d’Arusha ainsi que le système de partage du pouvoir conçu à Arusha. Ce rapport était également destiné une fois de plus à distraire l’Opinion au moment où le Burundi se préparait au grand rendez-vous de la Conférence Internationale des bailleurs de Genève.

6. Toujours égale à elle-même, International Cris Group vient de sortir un rapport sur la question foncière où elle affirme que la restitution des terres aux ayants droit risque de raviver les tensions ethniques du passé et de créer de nouveaux ressentiments comme si ce genre de conflits fonciers se situait nécessairement entre personnes d’ethnies différentes.

Pourtant, le Gouvernement a toujours communiqué sur les nombreux cas de litiges réglés par la commission CNTB à la satisfaction des parties, toutes ethnies confondues, la ICG n’ayant retenu que les quelques cas d’insatisfaits pour conclure à une menace nationale. Le Gouvernement s’interroge sur le mobile de cette détermination et acharnement de la part de ces Organisations de renommé internationale, saper les efforts d’un peuple en pleine reconstruction, et ce, toujours à la veille des moments historiques du Burundi.

7. A cela s’ajoute, des prises de position de certains partenaires du Burundi, dans le sens de ces analyses alarmistes et pessimistes, alors que les représentations sur place de ces mêmes partenaires suivent au jour le jour les initiatives du Gouvernement et leurs résultats, y compris les activités des plus hautes autorités auxquelles elles sont régulièrement conviées, y compris celles se déroulant dans les coins les plus reculés du pays, preuve que la paix et la sécurité règnent sur tout le territoire.

8. Il convient de souligner, que tous ces rapports sont publiés à l’approche des événements d’importance capitale, à la suite des correspondances ou déclarations alarmistes émanant des partis politiques ou des associations de la société civile ayant la même idéologie, qui ont choisi le mensonge, le dénigrement et la diabolisation des institutions gouvernementales comme cheval de bataille politique et qui saisissent toujours ces moments propices pour lancer leurs attaques contre le Gouvernement.

9. Ainsi, à la veille des élections de 2015, l’agitation dans certains milieux politiques ou leurs associés s’inscrit dans la même logique. Il se constate en effet, que les écrits ou les rapports émanant des mêmes acteurs, nationaux ou Ongs étrangères ces derniers temps, sont dictés par une certaine nervosité ou un certain désespoir chez des politiciens et leurs acolytes qui se rendent compte que le temps passe trop vite pour faire face aux élections qui approchent, alors qu’ils viennent de passer quatre années à se consacrer à la diversion en discréditant le pouvoir aux yeux de l’opinion nationale et internationale, au lieu de se préparer à ce grand rendez vous. Pourtant, le Gouvernement n’avait jamais cessé de les inviter à se préparer à temps à la compétition électorale, jusqu’à lancer un appel aux politiciens qui avaient choisi l’exil de rentrer pour rejoindre les autres à ces préparatifs. 10. Le Gouvernement profite de l’occasion pour rassurer ses partenaires et invite leurs représentants sur place à relayer la réalité dont ils sont témoins sur les avancées indéniables du Burundi dans les différents domaines tant sur le volet politique, sécuritaire que social. La paix et la sécurité règnent sur tout le territoire national, il n’y a pas de tensions préparant une guerre interne quelconque, et il n’y en aura pas.

11. Aussi, le Gouvernement rejette et condamne les contenus des différents rapports aussi mensongers que tendancieux et, qui visiblement sont rédigés par les mêmes mains manipulées par ceux qui ne souhaitent pas voir le Burundi avancer vers la voie de la paix et la réconciliation.

12. Le Gouvernement rappelle une fois de plus que le Burundi a connu beaucoup d’années de crise et qu’il s’en est sorti grâce aux efforts des burundais avec l’aide de la Communauté Internationale. Le Burundi représente le symbole même du processus réussi. Le Gouvernement usera de tous les moyens à sa disposition autorisés par la loi pour décourager toute tentative de faire retourner le pays dans la période sombre de son histoire.

A ceux qui rêvent encore de semer et propager la haine ethnique dans un pays réconcilié, par des écrits ou autres moyens que ce soit, le Gouvernement les met en garde et les invite de renoncer à cet exercice dangereux et promet que la justice sera saisie pour sévir contre ceux qui n’auront pas voulu répondre à cet appel.

13. Aux Organisations Internationales et à tous les partenaires intéressés par le Burundi, le Gouvernement demande de s’assurer et de diversifier leurs sources d’information, de contacter les sources officielles et si besoin d’arriver eux-mêmes sur terrain afin de ne pas produire des rapports à partir des sources dont la crédibilité est douteuse, et par conséquent entachent leur propre crédibilité. Les rapports antérieurs ayant publié des prévisions qui se sont toujours révérées erronées, il est temps pour certaines Ongs de changer de méthodologie. Le Gouvernement les invite également à accompagner et suivre de près les prochaines élections avant, pendant et après, pour prévenir toutes contestations futures à l’instar de celles de 2010.

14. Aux organisations de la société civile, le Gouvernement les appelle à leur sens de responsabilité et les invite à éviter toute solidarité négative envers ceux qui ont opté pour la voie de la dérive et qui, par dérapage, risquent de compromettre leur image et leur noble mission.

15. Aux professionnels des médias, le Gouvernement demande de faire preuve de professionnalisme particulièrement en cette situation qui précède la période électorale, et de garder à cœur que l’intérêt national prime sur l’intérêt partisan. Il rappelle que l’image du pays qu’ils servent à leurs auditeurs ou lecteurs se réfléchit à eux sans le savoir. Le Burundi sera ce que ses citoyens voudront en faire, les professionnels des média y compris.

16. Aux partis politiques, le Gouvernement demande de concentrer leurs énergies à se préparer à la compétition électorale de 2015 et à régler leurs problèmes internes entre eux et ce, dans le respect de la loi.

17. Au peuple burundais, le Gouvernement invite à garder la sérénité, et lui demande de s’atteler au travail et de ne pas se laisser distraire par des déclarations alarmistes et mensongères propagées par ceux- là même qui n’ont d’autre chose à faire qu’ à chercher des voies et moyens pour saper les efforts et les progrès réalisés dans la lutte pour la reconstruction de notre pays. Le Gouvernement est aux côtés de son peuple, les détracteurs sont voués à l’échec.

Bujumbura, 07 mars 2014

Le Secrétaire Général du Gouvernement et Porte-parole du Gouvernement

Philippe NZOBONARIBA.-