Ndayishimiye annonce 3,6 milliards USD de promesses de financement de la BAD
Partage

Le Sommet Dakar 2 a été une aubaine pour le Burundi, qui a profité de cette rencontre entre gouvernements, acteurs du secteur privé et organisations multinationales pour attirer de nouveaux investissements. Le président Ndayishimiye a échangé avec plusieurs partenaires du Burundi à ce propos. 

La Banque africaine de développement (BAD) s’est engagée à fournir un financement de 3,6 milliards $ au gouvernement burundais. L’information émane d’un communiqué de presse de la présidence du Burundi samedi 28 janvier.

Cet investissement de la BAD, selon le président Evariste Ndayishimiye (photo), permettra de financer un programme de développement gouvernemental. Il s’agit de l’installation de deux agropoles en provinces de Cibitoke et Karusi, et des projets de construction des routes et du chemin de fer Uvinza, Gitega, Bujumbura et Kindu. Le financement vise également à soutenir les banques des jeunes et des femmes, en vue de favoriser leur autonomisation économique, et à faire face aux défis liés au changement climatique et à la pénurie mondiale de fertilisants.

Cette promesse de financement intervient à la faveur du sommet sur la souveraineté alimentaire et la résilience (Sommet Dakar 2) qui s’est tenu à Dakar du 25 au 27 janvier. « Ce fut une occasion de partage d’expériences avec les autres pays et d’échange sur les défis et les solutions envisageables en vue d’assurer la sécurité alimentaire au niveau du continent africain », a fait savoir le chef de l’Etat burundais, de retour dans son pays.

Le président Ndayishimiye, au cours d’une session qu’il a animée lors du Sommet, a expliqué que l’initiative du Sommet Dakar 2 s’aligne parfaitement sur le programme gouvernemental : « chaque bouche doit avoir à manger et chaque poche doit avoir de l’argent ». Il a révélé que le programme a permis d’organiser les paysans dans des groupements productifs et constituer des bataillons de combats contre la faim et la pauvreté, à travers la fourniture d’intrants agricoles, de semences, d’engrais et de biopesticides. 

Notons que la Banque nationale de développement économique, des banques de développement pour les jeunes et pour les femmes, ainsi qu’un fonds de garantie et d’accompagnement pour les jeunes qui ne disposent pas de garanties auprès des banques ont été mis en place par le gouvernement dans le cadre de ce programme gouvernemental.

Agence Ecofin, 30 janvier 2023

Jean-Marc Gogbeu