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Caroline Gueye, une étoile montante du 3ème art en exposition à Bujumbura (Iwacu 27/6/2014)

Vendredi 27 juin avait lieu au Roca Golf l’exposition des peintures de la franco-togolaise Caroline Gueye.

Non, vous ne la connaissez pas ! Elle n’était ici que pour 6 mois et à part dans son bureau au GIZ. « Le reste de mon temps, je peignais », nous confie Caroline Gueye. Peindre, peindre et encore peindre, elle ne vit que pour ça. Elle en parlerait pendant des heures. De ses souvenirs à l’école primaire, de ses fresques dans sa chambre, de ses ateliers de dessins à l’université, de son grand-père Paul Ahyi, « un peintre sculpteur de renommée internationale, auteur du drapeau de la nation togolaise » à qui elle doit tout, de ses expositions à travers le monde : deux expositions à New York, une à Pékin, Lyon et Dakar prochainement. « Toute ma vie tient à ça.»

Puis Bujumbura …

« Mon but est d’exposer dans chaque pays où je vis », confie la jeune artiste. Vendredi 27 juin, Caroline Gueye exposait à Bujumbura « seulement 23 tableaux » par manque de place. Des tableaux qui, une fois exposés, sont partis comme des petits pains. En un jour, 7 étaient déjà vendus.

Quid de ces œuvres ? A l’image de l’artiste, c’est un mélange de couleurs, de matières, de genre et de voyages. Aussi différents les uns des autres, on y retrouve des thèmes variés, passant du léger à l’engagé. Allant de Lady Gaga, Beyoncé à « Mandela, the father, the brother, the friend »; des tableaux « Blues in bleu », « Fukushima Daïshi » presque scientifiques – Caroline Gueye est ingénieur en physique de l’atmosphère. Emboîtant le pas au monde entier, toute une série « Bring back our girls » fait figure de chef d’œuvre. « C’est abominable ce qui arrive à ces jeunes filles. J’ai laissé un peu de lumière en signe de lueur d’espoir … en espérant que… enfin, c’est tout ce que je peux faire », explique l’artiste prise d’émotion.

Une artiste douée

A 27 ans, son CV est tout aussi impressionnant que son talent. En plus de son diplôme d’ingénieur en physique de l’atmosphère, Caroline Gueye parle 5 langues : français, anglais, wolof, espagnol et mandarin. Pendant toutes ses études, elle n’a jamais lâché son crayon.
Partout où elle a étudié, Lyon, la Nouvelle-Orléans ou Taiyuan, elle fréquentait systématiquement des ateliers de peinture et de
dessin. faisant de son chez soi un atelier pour approfondir sa technique.

Aujourd’hui, les tableaux au pastel de Caroline Gueye séduisent de plus en plus quelques riches collectionneurs qui ont vu en cette jeune fille une étoile montante. Est-ce un hasard quand on a un grand père considéré comme le Picasso africain ?