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Zéphyrin Maniratanga : « Les moyens financiers, ce n’est pas un problème le 1er juillet » Ngabire Elyse

En organisant le défilé du 1er juillet à l’intérieur du stade Prince Louis Rwagasore, en réduisant le nombre de défilants à 52… Zéphyrin Maniratanga, protocole du président de la République et président du comité national chargé des fêtes explique que le Burundi a voulu harmoniser avec les pratiques de l’EAC. Et matérialiser les 52 ans de son indépendance.

Zéphyrin Maniratanga, protocole du président de la République ©IwacuZéphyrin Maniratanga, protocole du président de la République ©Iwacu
Dans quel contexte avez-vous décidé que la fête du 1er juillet soit célébrée à l’intérieur du stade Prince Louis Rwagasore ?

Ce n’est pas la première fois qu’elle est organisée à cet endroit. Dans le temps, on avait l’habitude de la célébrer au stade FFB quand il était fonctionnel. Par les temps qui courent, les pratiques ont changé, mais ce n’est pas exclu que le défilé s’y passe.

Qu’est-ce qui a motivé votre décision ?

Le Burundi est activement membre de la Communauté Est Africaine. Dans les autres pays membres de la CEA, les défilés se passent dans les stades. Cette décision n’est donc pas tombée du ciel. Nous avons voulu un défilé qui n’est pas celui auquel le peuple burundais est habitué mais un défilé à la manière de l’EAC. C’est une façon de matérialiser notre intégration.

Un défilé à l’EAC, quelles sont les innovations ?

Avant, il y avait l’arc du triomphe qui était placé très loin sur le Boulevard de l’Indépendance, un défilé militaire pratiquement de 50minutes. Mais cette fois-ci, vous avez compté, il a duré 8 à 10 min. Même le système du passage des troupes en revue a changé, il s’est passé à l’intérieur du stade.

Et pourquoi avez-vous décidé de limiter à 52 le nombre de défilants ?

C’est pour matérialiser le 52ème anniversaire de notre indépendance. Au niveau de l’organisation, nous avons pensé aux invités qui ont des soucis de santé, qui ne peuvent pas tenir plus de 4heures. Ainsi, nous avons décidé que le défilé soit le plus court possible pour mettre à l’aise nos invités.

Derrière toutes ces décisions, on parle d’un problème financier. Qu’en dites-vous ?

C’est une mauvaise appréciation que certaines gens font par rapport à tous nos efforts. Au niveau du matériel, le comité national a pris soin de le conserver. Les planches, les madriers… tout est encore là. Pour cette année, seuls les clous manquaient. Les moyens, ce n’est donc pas un problème. Le souci, c’est d’harmoniser avec les pays de l’EAC.

Quand on parle du 1er juillet, on pense au défilé militaire. Est-ce que ces changements ne risquent-ils pas de frustrer ses amateurs ?

Cette décision émane des critiques que nous avons reçues de la part de nos compatriotes par rapport à la durée du défilé estimée assez longue. Toutes ces innovations sont donc une réponse à la préoccupation des gens. Les critiques ne peuvent pas manquer dans toute organisation. Notre satisfaction est d’avoir répondu aux préoccupations de la majorité. Les gens doivent comprendre que l’intégration suppose le gain et la perte de certaines pratiques.

A combien se sont élevés les coûts des préparatifs de ce 1er juillet ?

Ce défilé aura été le moins coûteux de l’histoire de l’Etat du Burundi. Moins de 100 millions de Fbu dépensés, soit une réduction de plus de 30%. Au lieu de polémiquer, les gens devraient apprécier cet aspect positif de la nouvelle organisation.