RDC/Carnage à Rutshuru : Plus de 130 personnes tuées selon l’ONU
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Le mois dernier, les rebelles du M23 ont massacré au moins 131 civils dans l’est de la République démocratique du Congo et commis des dizaines de viols, selon une enquête préliminaire sur les meurtres, a indiqué la mission de l’ONU dans le pays.
Selon The East African, le gouvernement a déclaré que 300 personnes, presque tous des civils, sont mortes dans le massacre dans la province du Nord-Kivu en date du 29 et 30 novembre.

Dans un communiqué publié ce 4 décembre, la mission de maintien de la paix de l’ONU en RDC (Monusco) a déclaré que 131 personnes étaient mortes, tuées « dans le cadre de représailles contre la population civile ».

Les victimes dont 102 hommes, 17 femmes et 12 enfants ont été « exécutées » par balles ou couteaux. 8 personnes ont été blessées par balles et 60 autres enlevées. Au moins 22 femmes et cinq filles ont été violées, a-t-il ajouté.

Ces violences ont été perpétrées dans le cadre d’une campagne de meurtres, de viols, d’enlèvements et de pillages contre deux villages du territoire de Rutshuru en représailles aux affrontements entre le M23 et d’autres groupes armés, précise le communiqué.

D’après The East African, le porte-parole politique du M23, Lawrence Kanyuka, a qualifié le rapport de l’ONU de tromperie : « Il est regrettable de voir une organisation respectable (…) rédiger un rapport qui a été complètement fabriqué. Nous sommes abasourdis ».

Selon lui, la Monusco « est allée faire une enquête à 20 kilomètres … et a décidé de publier un rapport qui appuie les accusations du gouvernement congolais. Cela montre sa partialité ».

L’équipe d’enquête préliminaire a interrogé 52 victimes et témoins directes, et diverses autres sources qui rapportent que les survivants ont été empêchés par les rebelles du M23 de quitter les villages saccagés. Les mêmes sources indiquent que les M23 ont procédé eux-mêmes à l’enterrement des corps des victimes, confie Politico.cd.

« La Monusco condamne vigoureusement la violence innommable contre les civils et appelle à un accès sans restriction aux lieux des faits et aux victimes pour une assistance humanitaire d’urgence ».

Bunagana : Le M23 accepte de se retirer du territoire occupé

Le porte-parole du M23, Lawrence Kanyuka, a déclaré ce 6 décembre dans un communiqué que le M23 était prêt à se retirer, mais a demandé une réunion avec la force régionale de la Communauté de l’Afrique de l’est et un mécanisme de vérification ad hoc pour convenir du processus, écrite Daily Monitor.

« En ce qui concerne la mise en œuvre desdites recommandations, le M23 est prêt à amorcer le désengagement et à se retirer, même s’il n’était pas représenté audit sommet. Le M23 apporte son soutien aux efforts régionaux pour ramener une paix durable en RDC ».
Selon Kanyuka, le M23 est prêt à des pourparlers avec le gouvernement de la RDC pour trouver une solution durable au conflit dans l’est du pays.

La déclaration des rebelles du M23 est intervenue un jour après que le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, a eu une conversation téléphonique avec le président rwandais Paul Kagame.
Selon Daily Monitor, Blinken a fait savoir au président Kagame que le soutien aux groupes armés en RDC doit cesser, « y compris l’assistance du Rwanda au M23 ».

Blinken a appelé à des progrès concrets dans la mise en œuvre des engagements pris lors du communiqué du mini-sommet de Luanda du 23 novembre sur la paix et la sécurité.

8 individus sanctionnés par l’Union européenne suite à l’insécurité à l’est de la RDC

Le Conseil de l’Union européenne a décidé ce 8 décembre d’ajouter 8 personnes à la liste des personnes faisant l’objet de mesures restrictives en raison de la situation en RDC.

Willy Ngoma, porte-parole militaire du M23, parmi les personnes récemment sanctionnées par l’Union européenne

Selon Actualité.cd.,17 personnes font désormais l’objet de mesures restrictives de l’UE, qui ont été prorogées jusqu’au 12 décembre 2023 et consistent en une interdiction de pénétrer sur le territoire de l’UE et un gel des avoirs. En outre, il est interdit aux citoyens et aux entreprises de l’UE de mettre des fonds à la disposition des personnes inscrites sur la liste.

Dans sa décision prise ce jeudi 8 décembre et rendue publique sur son site internet, l’Union européenne vient de sanctionner le terroriste Willy Ngoma, porte-parole du mouvement belliqueux M23, écrit Politico.cd.
Selon The East African, la liste des personnes sanctionnées inclut Protogène Ruvugayimikore, Willy Ngoma, William Yakutumba, Alain Goetz, Meddie Nkalubo, Justin Bitakwira, Joseph Nganzo Olikwa Tipi et Désiré Londroma Ndjukpa.

Tanzanie : Vers le remaniement du gouvernement

Un remaniement majeur du gouvernement semble imminent alors que le président Samia Suluhu Hassan, qui est également présidente du parti au pouvoir Chama Cha Mapinduzi (CCM), cherche à se débarrasser des « détracteurs » et des individus « languissants » avant 2025, révèle The Citizen.

« J’ai besoin de votre soutien (du parti) pour que je change le gouvernement », a déclaré le président Samia Suluhu Hassan lors d’une réunion du parti au pouvoir à Dodoma ce 8 décembre. Et d’ajouter qu’elle a besoin d’une équipe qui sera en mesure d’égaler sa vitesse et de mettre en œuvre les résolutions de son parti.

Pour elle, le parti doit se faire une propagande auprès des électeurs en se basant sur des choses tangibles faites et sur la nécessité d’avoir des gens qui mettent en œuvre les promesses électorales de 2020 avec la rapidité et le zèle : « Cela aidera le parti à bien se préparer pour les élections de 2025 ».

Dans ses remarques, l’ancien président Jakaya Kikwete a souligné qu’aucun membre du CCM ne devrait défier le président Samia Suluhu dans la course présidentielle de 2025 : « Ce n’est pas notre tradition, mais si je dois dire la vérité, il n’y a pas de politicien plus populaire que Samia en Tanzanie à l’heure actuelle. Sérieusement, il n’y a personne à l’intérieur et à l’extérieur du CCM ».

Ouganda : 1 200 vaccins d’essai contre Ebola reçus par le gouvernement

Le gouvernement a reçu ce 8 décembre un total de 1 200 doses de vaccins d’essai contre Ebola, neuf jours après la confirmation du dernier cas d’Ebola dans le pays. Les responsables de la santé ont déclaré que certains processus devront être suivis avant, pendant et après l’administration des vaccins, confie Daily Monitor.

« Ceux-ci seront administrés aux personnes les plus à risque, y compris les contacts immédiats d’une personne qui a été diagnostiquée avec la maladie. Il est à noter que la participation à cet essai est volontaire et gratuite », a fait savoir Charles Njuguna, chef d’équipe des urgences sanitaires au bureau de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en Ouganda.
La ministre de la Santé, Jane Ruth Aceng, a indiqué que malgré l’absence d’enregistrement de nouveaux cas d’Ebola ces derniers jours, la population doit rester vigilante.

« Pour le moment, nous sommes toujours en mode riposte et nous y resterons jusqu’à 42 jours. Si l’OMS estime que nous sommes en sécurité, nous sortirons une déclaration le 11 janvier 2023 ». Selon elle, une surveillance intense continuera pendant 90 jours.
D’autres doses sont attendues, mais le ministère de la Santé n’a pas précisé combien et quand elles arriveront dans le pays.

Selon le ministère, au moins 142 personnes ont été confirmées atteintes d’Ebola. Parmi eux, 55 ont succombé à la maladie. Au moins 87 patients se sont remis de la maladie. Les autorités ont réussi à retracer plus de 3 800 contacts dans différentes régions du pays.

Kenya/Nairobi : Des pertes d’emploi suite à la fermeture des boîtes de nuit dans les quartiers résidentiels

L’association des bars, divertissements et restaurants du Kenya (PERAK) a mis en garde contre des licenciements massifs suite à la suspension des boîtes de nuit dans des zones résidentielles dans la capitale kényane Nairobi, écrit The Star.
Le président de Perak, Michael Muthami, a estimé que la moitié du personnel à temps plein employé dans les bars concernés, soit quelque 13 mille employés, perdront leur emploi : « Quelque 73 mille emplois représentant un revenu mensuel de 1,6 milliard de shillings seront perdus à Nairobi ».

Selon lui, l’interdiction est susceptible de ramener les bars à la situation observée lorsque la pandémie de covid-19 a frappé le pays, où la consommation d’alcool a diminué de 30 %.
Ce 25 novembre, le gouverneur de Nairobi, Johnson Sakaja, a interdit aux boîtes de nuit d’opérer dans les zones résidentielles et a annulé les licences délivrées.

Par Egide Harerimana (Iwacu)