Le Sieur Aimé Magera vient d’être désavoué par le Président du CNL, il devrait faire de lui-même un pas de côté ?
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Le couperet vient de tomber dixit le Président du CNL, Sieur Aimé Magera doit assumer seul ses propos injurieux et que de surcroit il ne ferait même pas partie du staff de ce Parti, qu’il ne serait dans aucune structure connue du Parti, que c’est un hurluberlu (ikizaduka), un bouffon des temps modernes qui porte une étoffe qui n’est pas la sienne. Que s’il a commis une faute qu’il doit l’assumer comme un grand, il ne peut prétendre à aucune couverture du Parti CNL, qui ne l’aurait mandaté en rien. Quel mal lui en a pris ?

Autrefois, le bouffon, fou du roi, ou fou, était un personnage comique, dont la profession était de faire rire les gens. Les plus connus sont les fous des rois et les fous des seigneurs. Citons Triboulet, fou du roi François Iᵉʳ. Les bouffons autrefois étaient classés en deux variétés : le bouffon « naturel », concernant un individu simple d’esprit ou atteint d’une maladie mentale, et le bouffon « artificiel », qui n’est théoriquement qu’une copie imparfaite de la première variété, mais pourtant qui est présent en premier dans la littérature européenne certainement grâce à l’image archétypale du Fripon.

Devant les propos choquants de Sieur Aimé Magera, de mauvais goût, disons clairement qu’il nous a rendu inconfortables ; difficile d’adopter un vocabulaire neutre, ou une attitude de compréhension car les bouffonneries de Sieur Aimé Magera ne font rire personne de bien éduqué avec les valeurs de l’« Ubuntu », héritées de nos ancêtres.

Doit-il en répondre en justice ? Doit-il s’amender et présenter ses excuses à qui de droit ? Doit-il être frappé d’ostracisme ? Doit-il être pardonné sans confession ? Que faire ? Bien de questions sans réponses. Toutefois, il lui revient de prendre attitude comme un grand et faire quelque chose une sorte d’amende honorable sans se faire « hara kiri », si du moins il est raisonnable comme on dirait à l’époque du siècle des lumières, un être doué de raison donc raisonnable.

Qu’on ne soit pas d’accord politiquement entre citoyens quoi de plus normal ? mais adopter un langage choquant et injurieux, n’apporte rien d’intéressant au niveau du débat politique à part que ça démontre à suffisance le niveau de conscience de l’individu en question. Comme dirait un peuple asiatique que je ne nomme pas, plus un singe grimpe haut sur un arbre et mieux on voit sa nudité.

Espérons qu’il trouvera assez de ressources suffisantes pour réparer sa bêtise indécente qui a terni l’image de son Parti politique le CNL et celle du Burundi, qu’il va abandonner définitivement son métier de bouffon.

Ruvyogo Michel