L’OIM présente la cartographie des risques au Burundi
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L’OIM Burundi a présenté ce mardi 14 décembre 2021 la carte multirisque au gouvernement représenté par le secrétaire permanent au ministère de l’intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique. Cette carte multirisque a été élaborée dans le cadre du projet de Renforcement de la résilience face aux risques de catastrophes naturelles au Burundi, financé par l’Union européenne.
La cartographie multirisque au Burundi couvre chacune des 119 communes sur les 5 catastrophes naturelles les plus courantes qui frappent le Burundi : pluies torrentielles, vents violents, glissement de terrain, inondations, tremblement de terre.

Compilées par un consortium d’experts qui ont utilisé des technologies de pointe, telles que les satellites pour rassembler les informations, les cartes de risques permettent de comprendre quelles zones géographiques spécifiques du pays sont exposées à chacun des 5 dangers qui ont été cartographiés.
La cartographie des risques est destinée à être utilisée par le gouvernement et d’autres parties prenantes pour soutenir la planification, la prise de décision, la hiérarchisation des investissements. La cartographie des risques est aussi conçue pour créer une culture de compréhension des risques qui peut conduire à la création des systèmes d’alertes précoces, de plans de contingence et d’atténuation ciblés et actualisés aux risques locaux.
Pour le secrétaire permanent au ministère de l’Intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique, la cartographie permettra la connaissance des risques pour mieux les gérer par anticipation et la prise de bonnes décisions basées sur l’arbitrage entre les impacts du risque et le coût des actions à mener afin de réduire sensiblement les pertes liées aux catastrophes naturelles.
Différents acteurs se serviront de cette cartographie des risques, pour la planification sectorielle de développement notamment ceux du domaine de la recherche scientifique, de l’urbanisme, aménagement du territoire, agriculture, transport, titres fonciers, cadastre national, infrastructures etc.

Le secrétaire permanent au ministère de l’Intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique a indiqué que la cartographie des risques est la première phase du projet de renforcement de la résilience face aux risques de catastrophes naturelles au Burundi TUBEHONEZA. Et d’ajouter que les autres phases du projet sont: -Le renforcement des mécanismes institutionnels pour contribuer à une meilleure gestion et mise en œuvre des plans de contingence et à la coordination des acteurs concernés.
– L’implication des communautés dans les initiatives de réduction des risques de catastrophes pour renforcer leur résilience et leurs capacités de prévention et d’atténuation des risques.

Le projet de réduction des risques de catastrophes est mis en œuvre par l’OIM en collaboration avec la Plateforme nationale pour la prévention des risques de catastrophes. La réduction des risques de catastrophes découle de la nécessité d’intégrer le risque dans le développement durable afin de faire le lien entre les interventions humanitaires d’urgence et les efforts de développement.
La cartographie des risques servira d’outil open source accessible à tous via une plateforme en ligne gratuite- portail en ligne d’information sur les risques et catastrophes. Toutes les données et informations sur les risques compilées et générées par le projet d’évaluation des risques sont intégrées, organisées et mises à la disposition du grand public sur le portail.

 
Par BARANGENZA Laurent