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Burundi : Le 52è anniversaire de l’indépendance sous le signe de la sobriété PANA, 26 juin 2014

Bujumbura, Burundi – Les cérémonies commémoratives du 52ème anniversaire de l’accession du Burundi à la souveraineté nationale, prévues pour le 1er juillet 2014, au grand Boulevard de l’indépendance, dans le centre-ville de Bujumbura, vont trancher d’avec celles des années précédentes, par la sobriété du défilé des corps constitués, qui a pourtant été toujours le numéro marquant de cet évènement politique d’importance capitale pour l’ancienne colonie belge d’Afrique centrale, a-t-on appris de source proche du comité d’organisation.

Le pays avait mis le paquet dans la célébration du cinquantenaire de l’indépendance nationale et contrairement aux habitudes, il n’y aura pas, cette fois, de long défilé, parfois de cinq heures, devant les plus hautes autorités de l’Etat, auquel prend part toutes les écoles de la municipalité de Bujumbura, tous les fonctionnaires de l’Etat, tous les travailleurs des entreprises publiques et parapubliques, selon le président du comité d’organisation des cérémonies, Zéphirin Maniratanga.

En lieu et place, il y aura juste 52 personnes pour défiler par secteur d’activité et ce chiffre symbolise le nombre d’années que totalise le Burundi indépendant, selon la même source.

L’annonce a été bien accueillie dans les conversations de rue à Bujumbura, avec un accent particulier sur le danger d’exposer longtemps les gens au soleil déjà accablant des débuts d’été au Burundi.

Les militaires et policiers ne sont pas non plus aussi nombreux que d’habitude à préparer la parade du 1er juillet 2014, comme on peut le constater lors des répétitions de ces derniers jours à Bujumbura.

Des exercices se sont déroulés également, jeudi, dans le ciel de Bujumbura où des avions lâchaient par vagues successives de para-commandos dont certains se posaient majestueusement debout à l’intérieur du stade fermé «Prince Louis Rwagasore», à la grande joie de jeunes désœuvrés en quête d’évasion.

Des militaires et policiers burundais auront, par contre, le 1er juillet prochain, la tête ailleurs, dans les opérations de maintien de la paix, principalement en Somalie et en République centrafricaine.

Au niveau politique, le 1er juillet donne généralement lieu à un message à la nation du président de la République pour faire le point de sa contribution aux progrès sociopolitiques depuis que le pays s’est affranchi du joug colonial, en 1962.

De l’avis des spécialistes, il faut néanmoins distinguer l’indépendance politique qui, elle, est réelle, de l’indépendance économique qui est encore loin de la réalité dans un pays qui dépend aujourd’hui encore, à plus de 50%, des aides extérieures, à commencer par celles de l’ancienne puissance tutrice belge.