BRB : « Tout paiement en devises reste interdit »
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Diane Jocelyne Bizimana : « Toutes les transactions monétaires conclues localement des biens situés Burundi sont exprimées et réglées en BIF ». Location des maisons, consultances, frais scolaires et achats de biens et services, … toutes ces transactions doivent se faire en francs burundais et non en devises sur le territoire du Burundi. Cela a été annoncé ou rappelé ce mardi 13 juillet 2021 dans une conférence de presse organisée par la Banque de la République du Burundi.

Diane-Jocelyne Bizimana, responsable de la Cellule relations publiques et communication au sein de la BRB fait savoir que la banque centrale a constaté de nouveaux cas de contrats et de paiements des biens ou services en devises, sur le territoire national, en violation des dispositions des articles 4 et 58 de la réglementation des changes .
Elle indique que ces paiements en devises sont faits soit en cash soit par virement bancaire aux comptes des fournisseurs de biens ou de services résident au Burundi. La BRB rappelle au public que l’unité monétaire ayant cours légal en République du Burundi est uniquement le BIF.

Diane -Jocelyne Bizimana souligne que toutes les transactions monétaires conclues localement concernant des biens situés au Burundi ou des services rendus au Burundi sont exprimées et réglées en BIF.
Elle ajoute que les services rendus aux non-résidents par les compagnies aériennes, les agences de voyage, les compagnies et agences de transport internationales, les transitaires.

Ce n’est pas tout, il y a également les services chargés des frontières et des étrangers, les services portuaires et aéroportuaires qui peuvent être facturés et réglés en devises.
Toutefois, nuance Mme Diane-Jocelyne Bizimana, il est interdit à ces prestataires de services d’exiger aux résidents d’effectuer des paiements en devises.

Elle précise que les prêts ou garanties en devises aux résidents sont interdits sauf dérogation de la BRB et à condition que ces prêts soient destinés au paiement en devises des importations.
La facilité offerte aux résidents de détenir des comptes en devises n’est pas une autorisation de conclure des transactions en devises entre résidents pour le paiement des biens situés au Burundi ou des services au Burundi, a-t-elle fait savoir.

La BRB rappelle que les contrevenants s’exposent aux sanctions prévues par les lois et règlements en vigueur. La Banque centrales a tenu à clarifier l’article 18, alinéa 3 de la réglementation des changes. Il stipule que la validation d’une déclaration d’importation n’est pas exigée pour les transactions commerciales transfrontalières.

D’après Mme Diane-Jocelyne Bizimana, par les transactions commerciales transfrontalières, il faut étendre les transactions de bon voisinage ou les opérations commerciales de détail effectuées par les habitants proches des frontières du Burundi et dont la valeur avant l’embarquement d’origine, ou la valeur FOB, est inférieure à 3.000 USD pour les produits chimiques, alimentaires et pharmaceutiques et à 5.000 USD pour les autres produits.

Prosper Ngendanganya, directeur de la supervision, de la stabilité financière et de l’inclusion à la BRB, indique que le cadre règlementaire régissant l’utilisation des devises au Burundi stipule que les devises ne doivent être utilisées que pour payer les services et les produits.

D’après lui, au niveau réglementaire, les comptes en devises des personnes physiques, les opérations en devises, c’est-à-dire les retraits et versements, sont libres au titulaire du compte au niveau des banques commerciales.

Les fonds reçus de l’extérieur du pays en devises peuvent être reçus en devises sur un compte bancaire dans une banque commerciale. Les fonds reçus de l’étranger ne devraient être utilisés que pour effectuer des opérations à étranger mais il est interdit de retirer les devises pour le paiement des services tels que les loyers ou les biens services en devises. « Ces devises reçues ne doivent servir que pour couvrir des besoins à l’étranger ».

Par Pacifique Gahama