Le ministre d’Etat saoudien aux affaires africaines en visite officielle au Burundi
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Le ministre burundais des Affaires étrangères Albert Shingiro a reçu en audience ce mercredi 9 Juin 2021, le ministre d’Etat aux affaires africaines de l’Arabie saoudite Ahmed Bin Abdulaziz Kttan en visite au Burundi.

A la fin de l’entretien, le ministre Albert Shingiro a révélé à la presse la teneur de l’entretien avec le ministre saoudien. Il a fait savoir que les deux personnalités ont échangé sur plusieurs sujets d’intérêt commun concernant le renforcement des relations bilatérales entre le Burundi et l’Arabie saoudite qui sont actuellement très bonnes, précisant que le Burundi dispose d’une ambassade à Riad la capitale saoudienne.

Le ministre Albert Shingiro a saisi cette opportunité pour faire savoir à son homologue saoudien en charge de l’Afrique que le Burundi a une nouvelle politique étrangère axée sur 4 piliers principaux à savoir : l’attrait des investissements étrangers, le commerce entre les nations, le transfert des technologies et le tourisme.

Albert Shingiro a invité l’Arabie saoudite à envoyer au Burundi des investisseurs car, a-t-il déclaré, le Burundi est un pays encore vierge en termes d’investissements étrangers comparativement aux autres pays de la région. « Nous estimons que l’occasion d’investir au Burundi c’est maintenant, attendre plusieurs années, ça serait un retard » a affirmé le ministre burundais des affaires étrangères Albert Shingiro.

Selon le ministre, l’entretien a également porté sur des dossiers concrets, notamment, le projet de construction d’une autoroute entre Gitega, la capitale politique et Bujumbura, la capitale économique du Burundi.
C’est un projet très important pour le Burundi selon le ministre Albert Shingiro, qui estime que le trajet Bujumbura Gitega est aujourd’hui d’environ deux heures, alors que sur l’autoroute 40 à 45 minutes suffiraient pour joindre les deux capitales du pays.

Albert Shingiro a expliqué que le projet pourrait se réaliser à travers un partenariat gagnant-gagnant de coopération triangulaire entre le Burundi, l’Arabie Saoudite et une banque régionale qui pourrait offrir un crédit, puis avec le temps, pouvoir se rembourser sur les péages routiers.

Le ministre saoudien a accueilli avec intérêt ce projet et a demandé à la partie burundaise de le retravailler et le soumettre à l’ambassade du Burundi à Riad pour qu’il soit examiné minutieusement.
Le ministre burundais des affaires étrangères a aussi présenté le dossier de l’hôpital Roi Khaled actuellement trop vétuste. Pour lui, ce n’est pas bon non seulement pour l’image du Roi Khaled mais aussi pour l’image du pays qui a sponsorisé cet hôpital.

Le ministre d’Etat saoudien aux affaires africaines de l’Arabie saoudite a répondu qu’il y a deux options soit faire une rénovation profonde de cet hôpital, ou alors construire un autre hôpital portant le même nom, pourquoi pas avec le nom du Roi actuel d’Arabie saoudite. « Tout cela sera analysé par la voie bilatérale entre le Burundi et l’Arabie saoudite », a-t-il précisé.

Les deux ministres ont pu échanger sur le dossier des travailleurs migrants, notamment ces jeunes dames burundaises qui se rendent dans les pays arabes à la recherche de l’emploi et d’une vie meilleure. Ils ont estimé qu’il serait important que ces jeunes dames partent avec une protection légale, pour éviter les problèmes que l’on observe actuellement.

Le ministre d’Etat aux affaires africaines de l’Arabie saoudite a promis que lors de la prochaine visite du ministre Albert Shingiro en Arabie saoudite, ils pourront signer un accord sur la protection de ces travailleurs migrants pour que ces jeunes dames burundaises en quête d’emploi aillent travailler en toute légalité.

 
Par BARANGENZA Laurent