Le Burundi est en dessous du seuil épidémique du paludisme grâce à une riposte engagée
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« La riposte à l’épidémie du paludisme a permis au Burundi de se placer en dessous du seuil épidémique du paludisme dans lequel il était plongé depuis 2014 », selon la ministre en charge de la Santé publique et de la Lutte contre le Sida, Dr Josiane Nijimbere (photo).

La ministre qui présentait vendredi le bilan annuel 2017 de son ministère a précisé que ces résultats ont été atteints grâce aux actions d’envergure comme la campagne de distribution de masse des moustiquaires imprégnées d’insecticides à longue durée d’action à travers tout le pays. 95,4% des ménages ont reçu les moustiquaires. La pulvérisation intra domiciliaire a été effectuée dans les provinces Muyinga, Ngozi, Cankuzo, Rutana et Karusi.

L’autre facteur qui a contribué à l’atteinte de ces résultats est le redéploiement du personnel du niveau central et le recrutement du personnel pour appuyer les districts les plus touchés par la maladie, a dit Mme Nijimbere.

Au cours de l’année 2017, les partenaires et les prestataires des soins n’ont ménagé aucun effort pour la prise en charge correcte et efficace des malades du choléra, épidémie récurrente à l’ouest et au sud du Burundi.

En plus de la vaccination de routine, l’organisation de deux semaines santé mères-enfants a permis de maintenir une bonne couverture vaccinale nationale de plus de 90%. Le pays a également introduit de nouveaux vaccins contre le cancer du col de l’utérus chez la fille de 9 ans à 13 ans (le HPV) et le vaccin combiné anti rougeoleux-anti rubéoleux.

Dans le domaine de la santé de la reproduction, 88,8% des centres de santé ont intégré les services conviviaux de santé de la reproduction dans le paquet minimum d’activité. En vue de réduire les décès maternels et néonataux, des activités de mentorat ont été réalisées par des gynécologues dans la province sanitaire de Kayanza pour offrir les soins obstétricaux et néonatals de qualité.

Dans le but de réduire le risque de transmission du VIH/Sida de la mère à l’enfant, le ministère a poursuivi la mise en œuvre de la prévention de la transmission mère-enfant. 85,2% de femmes enceintes séropositives avaient reçu des antirétroviraux au 30 juin 2017.

Dans le cadre de la sensibilisation à la lutte contre le sida en vue de l’atteinte de l’objectif 90, 90, 90, une mobilisation a touché les leaders administratifs et communautaires des 13 provinces du pays. Des prestataires de santé de trois autres provinces ont bénéficié des formations sur les technologies contraceptives. Des jeunes et des adolescents en vacances ont bénéficié des sensibilisations sur la lutte contre le VIH/Sida et les maladies sexuellement transmissibles ainsi que la santé reproductive. Des sessions de renforcement des capacités ont été organisées à l’intention des prestataires de soins sur la prise en charge du paludisme, du VIH/Sida, de la tuberculose ainsi que la malnutrition.

Pendant l’année 2017, le ministère a fait une mise à jour de la base des données de son personnel et l’opérationnalisation des référentiels pour la filière laboratoire. Il a poursuivi le travail de contrôle de qualité des médicaments entrant au pays.

Six pharmacies de district sanitaire ont été construites à Mabayi, Cibitoke, Musema, Giteranyi, Kibuye et Bugarama avec le financement du Fonds mondial de lutte contre le Sida, le paludisme et la tuberculose.

L’année a été également marquée par la fin des travaux de réhabilitation de l’hôpital de Muramvya et des installations photovoltaïques de neuf centres de santé de cette province ainsi que la construction des bureaux de districts et de la province sanitaire de Muramvya. L’on a également réceptionné les travaux d’extension des hôpitaux de Ngozi et Cibitoke.

L’année 2017 a connu la réhabilitation des laboratoires de bacilloscopie dans 10 centres de dépistages et traitement de la tuberculose (CDT) en vue de respecter les normes internationales en rapport avec l’usage des appareils Gen Xperts.

BUJUMBURA, 20 jan (ABP)