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C’est avec une grande attention que je viens de lire l’article d’Akshaya Kumar; la directrice adjointe de plaidoyer auprès de l’ONU au sein d’Human Right Watch. Son akshaya-kumar.jpgarticle s’intitule “ce n’est pas le moment de détourner le regard du Burundi.” Rien qu’en lisant son article, on comprend immédiatement qu’il invite la communauté internationale à être vigilante par rapport à ce qui se passe au Burundi. C’est comme si quelqu’un lui aurait dit de circuler car il n’y a rien à voir au Burundi. Personnellement, j’ai comme l’impression qu’elle se trompe. Voici pourquoi.

Le Burundi de 2017 est totalement différent de celui de 2015.

Il est vrai qu’en 2015 le Burundi a vécu une période difficile. Je ne veux pas y revenir car j’en ai expliqué assez longuement dans mon article d’hier. Mais, ce qui m’étonne le plus avec Human Right Watch c’est que ses activistes ne veulent pas se rendre à l’évidence que la situation politico-socio-économique s’est nettement améliorée au Burundi. Il est tout à faire du droit d’Human Right Watch d’attirer l’attention de la communauté internationale à être vigilante, lorsque le besoin se fait sentir. Mais, l’honnête intellectuelle aurait poussé Akshaya Kumar à préciser aussi que le Burundi semble avoir tourné la page sombre de 2015.

N’eurent été la vigilance et la clairvoyance de Pierre Nkurunziza, le Burundi aurait vécu le pire en 2015.

En attendant les conclusions de la justice burundaise, plusieurs voix commencent à s’élever pour dire que deux personnalités auraient joué un rôle très important dans les événements qui se sont déroulés au Burundi en 2015. Il s’agit de l’ancien patron du camp de génie de combat de Muzinda (Lt Col Ikurakure Darius) ainsi que l’ancien patron des services de renseignements (Adolphe Nshimirimana). Tous les deux ne sont plus de ce monde. Rappelons à toutes fins utiles qu’il y a aussi certains Burundais qui croupissent dans les différentes geôles du Burundi pour violation des droits de l’homme . Tout cela montre que la justice burundaise est en train de travailler.

Selon la Cour Pénale Internationale, 1.200 Burundais ont trouvé la mort dans la crise de 2015. Un chiffre qui mérite d’être vérifié pour s’assurer qu’il n’a pas été gonflé expressément en vue de pousser la CPI à agir au Burundi.

Pour rappel, au Rwanda, l’ONU dit qu’il y a eu 1 million de morts durant le génocide de 1994. Si un scénario similaire a été évitée au Burundi en 2015, c’est surtout grâce à la clairvoyance et la vigilance du chef de l’État burundais dont son père est hutu tandis que sa mère est tutsie.

Personne n’empêche Human Right Watch de tirer parfois la sonnette d’alarme. Mais, il serait aussi sage d’informer l’opinion lorsque les choses évoluent positivement.

Miburo Athanase (Canada)