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Les autorités burundaises ont reconnu jeudi que le système des statistiques fait face à des défis « multiformes » liés notamment à l’amélioration de la production et au renforcement des statistiques économiques en vue d’accompagner l’amélioration de la qualité de vie des populations locales.

Les défis du système statistique burundais ont été jeudi à Bujumbura au centre de la célébration de la 25ème Journée Africaine de la Statistique (JAS, édition 2017), en présence du ministre burundais à la Présidence chargé de la Bonne Gouvernance et du Plan, Serge Ndayiragije, en qualité d’autorité de tutelle de la direction générale de l’Institut des Statistiques et des Etudes Economiques du Burundi (ISTEEBU).

Célébrée sous un thème intitulé « améliorer les vies en améliorant les statistiques économiques », la 25ème JAS s’inscrit également dans le cadre des préoccupations actuelles de l’agenda mondial incarné par les Objectifs de Développement Durable (ODD) pour l’horizon 2030, et de l’agenda de développement de l’Afrique pour l’horizon 2063 dont le slogan fédérateur est ainsi libellé : « l’Afrique que nous voulons ».

Ces défis, a précisé le ministre Ndayiragije, concernent particulièrement la production des comptes nationaux, des statistiques des entreprises, du commerce, de la conjecture économique, des investissements directs étrangers, des prix à la consommation et à la production, ainsi que de l’état des lieux sur l’emploi et le chômage.

Ces défis, a-t-il insisté, concernent également l’exploitation des sources administratives et du répertoire des entreprises pour la production des statistiques de bonne qualité.

Relevant ce qu’il a qualifié de « topographie de quelques faits saillants » sur les statistiques économiques du Burundi, le ministre Ndayiragije a parlé d’un taux de croissance de l’économie burundaise de -0,3% en 2015 contre 4,2% en 2014 ; alors que le Produit Intérieur Brut (PIB) par habitant, exprimé en dollars américains, était de 286 USD en 2015 contre 284 USD en 2014.

Le gouvernement burundais du président Pierre Nkurunziza, reste conscient que, malgré une volonté affichée depuis longtemps pour mettre en place un système statistique « efficace et performant », la faiblesse actuelle des moyens financiers, suite à la réduction des appuis extérieurs, « affecte énormément la programmation des grandes opérations statistiques et conduit à une irrégularité dans la production statistique », selon lui.

Le ministre Ndayiragije a profité de cette opportunité, pour demander à tous les acteurs directement impliqués dans le développement et à la promotion du système statistique national, « à contribuer, autant que faire se peut », afin que ce dernier puisse produire des statistiques « utiles, fiables et régulières » permettant l’amélioration des vies des populations burundaises.

Le directeur général de l’ISTEEBU Nicolas Ndayishimiye a demandé aux participants à la double cérémonie portant sur la 25ème JAS et sur le 6ème mois de la Statistique au Burundi (MSB), de proposer des recommandations de ce que pourrait être dans les années à venir le système statistique burundais, afin d’être en mesure de « vibrer en diapason pour satisfaire aux exigences des différents agendas internationaux, continentaux, régionaux et sous-régionaux auxquels le Burundi ne cesse de souscrire ».

French.china.org.cn | le 24-11-2017