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Signature d’un code de “bonne conduite” des élections de 2015 au Burundi PANA, 09 juin 2014

Bujumbura, Burundi – Le compte à rebours des élections générales de 2015 a commencé, lundi, par la signature d’un code de bonne conduite que devront suivre et respecter l’administration, les partis politiques, les médias et la société civile, avant, pendant et après ce rendez-vous politique d’importance.

L’autre grande étape des préparatifs électoraux de 2015 avait été le vote, en avril dernier, par le parlement, et sa promulgation par le chef de l’Etat, d’un nouveau code qui prévoit, entre innovations, le regroupement des scrutins, comme les municipales et les législatives et l’usage d’un bulletin unique lors des prochaines élections générales qui auront lieu entre les mois de mai et septembre 2015.

Le texte du code de bonne conduite, en 14 points, engage le gouvernement, les partis politiques et acteurs politiques, la société civile, les médias et les jeunes affiliés aux partis politiques à contribuer à la création d’un environnement propice à la tenue d’élections “libres, transparentes, inclusives et paisibles”.

S’agissant du gouvernement encore, le code l’engage à “assurer et à garantir un environnement sécuritaire qui protège tous les partis politiques et acteurs politiques, à faciliter l’organisation de leurs activités politiques, la libre participation au processus électoral de la population ainsi que toutes les personnes impliquées dans les élections, y compris les candidats aux différents scrutins, les militants, les représentants des médias, les observateurs, les membres de la Ceni et ses démembrements”.

Dans le même code de bonne conduite, le gouvernement, les partis politiques et les candidats indépendants, en particulier les jeunes des partis politiques, s’engagent encore à “ne pas perturber les réunions de l’une ou l’autre entité politique durant le processus électoral et à respecter les sièges et les insignes des autres formations politiques”.

Quant aux partis politiques, aux coalitions politiques et aux candidats indépendants, ils doivent “être capables de mener leurs activités politiques en toute liberté pendant la campagne électorale sur toute l’étendue du territoire national, dans le respect du cadre légal en vigueur qui doit s’appliquer équitablement à toutes les formations politiques, avant, pendant et après les élections”.

Les partis politiques et acteurs politiques s’engagent encore à “sensibiliser leurs membres, en particulier les jeunes, au respect des droits civils et politiques ainsi qu’aux valeurs démocratiques et doivent dénoncer, condamner et sanctionner toute forme de violence, verbale et/ou physique, comme mode d’expression politique”.

Toujours au chapitre des partis politiques, des indépendants et des coalitions politiques, le code de bonne conduite les engagent à “s’abstenir d’utiliser les fonds et autres moyens de l’Etat aux fins de leurs campagnes et les établissements publics, notamment les écoles, comme lieux de joutes politiques ou de recrutement de militants, conformément aux dispositions légales en vigueur”.

De son côté, la Cni s’engage à “s’assurer de la révision transparente du fichier électoral et de la délivrance des cartes d’électeur à tous les citoyens remplissant les conditions requises”.

La Cni s’engage également à “assurer et à garantir la représentation des partis politiques, des coalitions, des candidats indépendants et des différentes sensibilités politiques dans les commissions électorales provinciales indépendantes et les commissions communales indépendantes, à établir un mécanisme inclusif d’observation des élections et à relever toutes les irrégularités au bon déroulement des différente scrutins en vue de leur résolution pacifique”.

Le code stipule encore que “l’accès aux médias publics est garanti aux partis politiques, aux coalitions et candidats indépendants qui prennent part aux scrutins, sans discrimination (…)”.

Les médias, de leur côté, doivent “travailler avec professionnalisme, dans le respect de la déontologie et de l’éthique journalistiques, et à éviter toute manipulation de l’information, avant, pendant et après les élections, notamment par la propagation de rumeurs ou la publication de résultats avant l’annonce officielle par les organes habilités”.

Par ailleurs, la Ceni, les partis politiques, les coalitions, les candidats indépendants, la société civile et les médias “veilleront à ce les procès verbaux de dépouillement soient affichés et transmis en toute sécurité à l’autorité compétente et que les mandataires des partis politiques et des candidats indépendants obtiennent une copie desdits procès verbaux et/ou des fiches de résultats immédiatement après le scrutin”.

En signant le code de bonne conduite, la société civile s’engage, quant à elle, à “garder sa neutralité et à ne pas s’ingérer dans les affaires des partis politiques” avant, pendant et après les élections, y lit-on.