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Après la présentation du rapport A/HRC/36/54 de la Commission d’enquête sur la situation des droits de l’homme au Burundi devant la 3ème Commission de l’Assemblée Générale, l’Amb. Albert Shingiro, représentant permanent du Burundi auprès des Nations Unies parle d’un « véritable désaveu qui fragilise la Commission Ouguergouz et ses membres ».
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L”Ambassadeur Shingiro lors de l’AG des Nations Unies qui entendait la Commission onusienne d’enquête sur le Burundi
Comment jugez-vous l’accueil du Rapport de la Commission onusienne par l’Assemblée Générale des Nations Unies ? Y’a-t-il eu des soutiens explicites au Burundi ? Quelle sera la suite réservée au Rapport ?

23 sur 28 pays qui se sont exprimés en plus du mouvement des non Alignés qui compte 120 pays ont soutenu le Burundi en condamnant le caractère politique, sélectif et le double standard dans la production de ce type de rapport. Ce soutien massif accordé au Burundi durant le dialogue avec la commission est un rejet implicite et diplomatique de ce rapport biaisé contre le Burundi qui devrait pousser les 3 pseudo-experts à la démission.

Regroupées dans le Forum National des Femmes, celles-ci ont été les premières à exprimer le souhait de voir traduits devant la justice burundaise les trois commissaires onusiens présidés par Ouguergouz. Vous avez repris le même vœu devant la commission…

Oui. Après ce désaveu au sein de l’Assemblée Générale, le Burundi se réserve le plein droit souverain de traduire devant la justice les trois pseudo-experts de la commission pour diffamation et tentative de déstabilisation du Burundi.

Pourtant, le commissaire Ouguergouz a rappelé être couvert par l’immunité, annonçant par ailleurs qu’il interprétait vos propos comme une menace…

L’immunité ne lui donne pas le droit de produire des rapports biaisés et politiquement motivés de nature à déstabiliser toute une nation. Cela ne restera pas sans conséquences sur le plan juridique.

Quelle est la probabilité que les trois commissaires soient entendus par la justice ?

Très élevée.
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Et si la justice burundaise lançait des poursuites contre les trois commissaires, aura-t-elle le soutien de la communauté internationale, la même qui a voté les deux résolutions à Genève sur presque le même score de 23 et 22 voix favorables ?

A New York, le Burundi a obtenu le soutien de la quasi-totalité des États membres. 23 sur 28 pays qui se sont exprimés en plus du mouvement des non Alignés qui compte 120 pays. Un véritable désaveu qui fragilise la commission et ses membres !

Peut-on dire que la diplomatie européenne est active à Genève au Conseil des Droits de l’homme mais qu’elle l’est moins à New York à l’AG des NU?

A Genève, le conseil des droits de l’homme compte 47 membres alors qu’à New York, l’AG de l’ONU compte 193 pays. Parmi les 193, 120 pays sont membres du mouvement des non Alignés, le plus grand groupe au sein de l’ONU, hostile à la politisation et la sélectivité en matière des droits de l’homme. Comprenez par-là que le Groupe d’États qui a initié la résolution aux allures radicales à Genève contre le Burundi est minoritaire à l’Assemblée Générale de l’ONU, ce qui limite sensiblement ses capacités de nuisance.

By Irakoze Emmanuel