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Suite aux nombreuses informations et rumeurs non exactes qui circulent depuis quelques jours, dans les différentes populations sur les conventions qui ont été signées entre le gouvernement du Burundi et la société RainBow mining in Burundi en rapport avec l’exploitation des terres rares du Burundi, la direction générale de cette société a organisé, le vendredi 6 octobre 2017, une conférence de presse. C’était pour clarifier cette situation et donner plus d’éclaircissements sur les différentes interrogations des journalistes.

Dans son mot liminaire, Gilbert Midende, directeur général de RainBow Burundi, a indiqué que depuis le lancement officiel des travaux d’exploitation de ces minerais par le chef de l’Etat, au mois de juillet dernier de cette année. M. Midende a ajouté que ce type de minerais a été découvert dans certaines collines de la commune Mutambu et Kabezi dans la province de Bujumbura. « L’objectif de RainBow est de pouvoir exporter cinq tonnes de ce minerais concentrés chaque année. Et au cours des travaux d’exploration, nous avons constaté que le Burundi possède une quantité de réserves suffisantes qui pourront être exploitées pendant vingt-cinq ans d’activités », a informé M. Midende, tout en précisant que ce minerais découvert au Burundi est d’une qualité exceptionnelle avec un contenu de terres rares excellentes par rapport aux autres gisements de terres rares.

Ce dernier a également signalé que d’autres études d’exploration aéroportées continuent afin de voir s’il y a d’autres zones ou régions dans lesquelles se trouve le même type de minerais et pour augmenter les réserves.

« Plusieurs textes de lois ont été respectésdans la signature du contrat »

A la question de savoir le type de contrat qui a été signé entre le gouvernement du Burundi et la société RainBow Burundi pour l’exploitation de ces minerais, M. Midende a d’abord affirmé qu’avant la signature du contrat, plusieurs textes et codes de lois ont été respectés. A cela, il a cité le respect du code minier, du code de l’impôt et celui de l’environnement, ainsi que la loi en rapport avec la santé parce que certains gisements ont été découverts dans les endroits où se trouvent les populations.

Quant à l’impact environnemental, il a précisé que des études ont été déjà effectuées par les ministères de tutelle pour voir si les études sont scientifiquement correctes, afin d’accorder une autorisation de l’exploitation. Et un certificat d’impact environnemental a été octroyé par le ministère de l’Environnement et celui des Mines en collaboration avec d’autres organisations œuvrant dans ce secteur. Comme c’est aussi convenu dans le contrat, c’est le ministère ayant l’environnement dans ses attributions qui est chargé d’assurer le suivi des activités pour voir si ce qui se passe sur terrain est conforme à ce qui est dans les conventions.

S’agissant des indemnisations des populations propriétaires des parcelles dans lesquelles on a découvert ces minerais, le directeur général de RainBow Burundi a dit que c’est une question qui a beaucoup circulé et causé beaucoup des rumeurs à l’endroit des populations depuis le début des activités initiales. « Mais, le calcul des indemnités est pur et simple, car nos allons nous baser sur le code minier dans lequel on précise que le montant de l’indemnité est fixé tenant compte d’abord de la surface de l’espace exploitée et du type des cultures y pratiquées. Et toutes les indemnités devront être perçues par les responsables des familles et plus précisément accompagnés par tous les membres de leurs familles respectives s’il y en a », a souligné M. Midende.

« Un autre secteur qui vient pour renforcerdavantage les caisses de l’Etat »

Pour ce qui est de l’avantage que le gouvernement du Burundi va tirer dans l’exploitation de ces minerais, M. Midende a affirmé que l’exploitation des terres rares est un nouveau secteur qui vient pour renforcer la caisse de l’Etat. Il a d’abord informé que l’investissement dans ce projet est fixé à sept millions de dollars américains. Et parmi ces derniers, il a précisé que l’Etat a 4% du chiffre d’affaires et il possède 10% d’actions gratuitement. « En plus, avec les 5 000 tonnes de ces minerais qui seront exportés par an et pendant vingt-cinq ans, la société s’est engagée à payer une taxe de 30% chaque année plus quinze millions de dollars américains accordés à chaque commune dans laquelle sera découvert ce type de minerais », a éclairci M. Midende.

Avit NDAYIRAGIJE, http://www.ppbdi.com