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Plus de 99 200 ménages ruraux burundais vivant dans 17 provinces bénéficieront d’un accord de financement signé aujourd’hui entre le Fonds international de développement agricole (FIDA) et le Burundi, qui améliorera l’accès aux services financiers dans les zones rurales où la demande dépasse largement l’offre. Une attention particulière sera accordée aux groupes les plus vulnérables, y compris les femmes et les jeunes.

L’accord de financement du Projet d’appui à l’inclusion financière agricole et rurale au Burundi (PAIFAR-B) a été signé à Rome par Gilbert F. Houngbo, Président du FIDA, et Phil Domitien Ndihokubwayo, Ministre des finances, du budget et de la privatisation du Burundi.

Le coût total du projet est de 38,6 millions d’USD, y compris un don du FIDA de 24,9 millions d’USD au titre du cadre pour la soutenabilité de la dette. Le projet sera cofinancé par le Gouvernement burundais (2,6 millions d’USD) et par les bénéficiaires eux-mêmes (2,1 million d’USD).

Au Burundi, les populations rurales ont un accès extrêmement limité aux services financiers. Pour entreprendre des activités agricoles ou non agricoles, souvent, ils n’ont d’autre choix que d’emprunter auprès des commerçants et des usuriers qui peuvent appliquer des taux d’intérêt excessifs allant jusqu’à 1 000 pour cent.

PAIFAR-B vise à assurer l’accès aux services financiers et d’autres services diversifiés, afin de favoriser l’émergence de beaucoup d’entreprises génératrices de revenus, en accordant une priorité aux ruraux pauvres. Plusieurs partenaires seront impliqués dans le projet, y compris la Banque de la République du Burundi (BRB) pour les questions réglementaires, ainsi que les banques privées pour la gestion des fonds et le refinancement des établissements de microfinance (EMF).

Les EMF financeront les petits producteurs, les commerçants, les transformateurs, les artisans et les coopératives engagés dans le secteur agricole rural et non agricole. Le projet renforcera aussi les compétences techniques de la Banque de la République du Burundi en microfinance.

Ce nouveau projet encouragera les EMF à offrir une gamme plus complète de services adaptés aux besoins des communautés rurales et à étendre leurs opérations dans les zones rurales. Il complètera les travaux entrepris sous d’autres projets appuyés par le FIDA au Burundi destinés à transformer les coopératives en interlocuteurs fiables et crédibles aux yeux des institutions financières et des petits producteurs impliqués dans la production, la transformation et la commercialisation des cultures comme le haricot, le riz, la banane, la pomme de terre, l’avocat et le maïs. PAIFAR-B contribuera également à améliorer la sécurité alimentaire et le bien-être économique et social des populations cibles.

Depuis 1979, le FIDA a financé 12 programmes et projets de développement rural au Burundi, représentant un investissement de 235,1 millions d’USD ou 460,4 millions d’USD lorsqu’on inclut les cofinancements. Ces programmes et projets ont directement bénéficié à plus de 712 779 ménages ruraux.

Rome, le 3 octobre 2017, https://www.ifad.org/fr