Partage

Les porte-paroles des différentes institutions de l’Etat ont animé vendredi 29 septembre 2017 une conférence publique au chef lieu de la province Ngozi. Ils ont répondu aux questions des journalistes et de la population, touchant tous les secteurs de la vie du pays.

La porte-parole du Président de la République a d’abord transmis le message du Chef de l’Etat encourageant les burundais à travailler en associations, et à s’atteler aux travaux de développement communautaire. A travers le même message, le Président de la République lance un appel aux burundais à collaborer avec la CVR pour asseoir la paix et la sécurité dans le pays. Il a également demandé aux burundais de ne pas se laisser distraire par les différents rapports sur le Burundi. Le Chef de l’Etat a enfin demandé aux burundais de bien accueillir les réfugiés qui regagne leur patrie.

Concernant la question de savoir si le Burundi va coopérer avec les nouveaux enquêteurs des Nations-Unies qui seront envoyés après la récente résolution sur le Burundi, Philippe NZOBONARIBA Porte parole du gouvernement a indiqué que le Burundi va seulement coopérer avec ceux qui accepteront de travailler en commun accord avec le gouvernement.

A la question de savoir le but de la campagne « moralisation de la société », le porte parole du Président de la République Jean Claude Karerwa a signalé que le but de cette campagne est de sensibiliser la population burundaise sur les valeurs de la nation burundaise. Selon le porte parole du Chef de l’Etat, ces valeurs permettent de distinguer le bien du mal. Le nouvel élan acquis de cette campagne nous conduit à nous dissocier de ceux qui nous véhiculent des idées contraires à nos valeurs.

Sur la question en rapport avec la Commission Vérité-Réconciliation qui ne peut pas prendre aucune décision faute de quorum, le porte parole du Président de la République Jean Claude Karerwa a fait savoir que pour une commission aussi importante, la question doit être minutieusement mûrie. Il a ajouté que la commission continue à exercer son travail et qu’au moment de l’étape de prise de décision, l’équipe sera au complet.

En ce qui concerne l’accueil par le Burundi du sommet des pays membres du COMESA controversé et qui va avoir lieu au mois d’Octobre prochain, le porte parole du ministère du commerce a dit que le Burundi continue ses préparatifs car, a-t-il expliqué, seul le sommet des pays membres du COMESA est habileté de changer le pays d’accueil de ce sommet.

Interrogé sur la sécurité à la frontière entre le Burundi et la RDC, Gaspard BARATUZA, porte parole du ministère des forces de défense nationale a indiqué que le groupe dit de NZABAMPEMA fait des incursions de vol à GIHANGA et a commis un forfait à Gatumba emportant malheureusement 2 vies humaines. Il a également précisé qu’il s’agit d’un groupe de bandits incapable d’attaquer une position militaire.

Répondant à la question de savoir si le fait de positionner les militaires sur la frontière entre le Burundi et la RDC, constitue une stratégie ou une sollicitation par rapport à la guerre des rebelles Mai Mai récurrente au Congo, Gaspard Baratuza dit que nos militaires ont investi la frontière avec la RDC pour sécuriser notre pays.

Concernant la question de savoir s’il n’y aurait pas de militaires burundais sur le sol congolais, il a indiqué qu’aucun militaire n’est sur le territoire du Congo mais qu’une fois sollicité, le Burundi y répondrait positivement.

En ce qui concerne la question de savoir si la CNC n’aurait pas devancé la justice en fermant certaines stations radios, le porte parole de commission a fait savoir que la CNC a pris des mesures en adéquation avec son cahier de charge. Il a cité l’article 50 qui stipule qu’après 3 mois sans diffusion, le médium est fermé.

Pour les cas des journalistes arrêtés, le porte parole du CNC a indiqué que ce conseil est intervenu à maintes fois pour faire libérer les journalistes. Il recommande par conséquent aux journalistes de se faire enregistrer pour avoir une carte de presse et de se faire annoncer auprès des autorités administratives chaque fois dans l’exercice de leur métier.

Sur la question de la rareté des devises, le porte parole du ministère des finances a dit que les banques commerciales et la banque centrale disposent des devises en quantité suffisante mais pas au même niveau qu’avant 2015. Il a affirmé que les importations des produits de première nécessité sera assurée.

Les journalistes ont posé la question de savoir pourquoi le contrat entre la société d’extraction des minerais de Gakara et le Burundi n’est pas connu du public, le porte parole du ministère de l’énergie et mines a fait savoir que partout au monde entier des contrats pareils sont toujours tenus secrets.

Répondant à la question de savoir si les relations entre le Rwanda et le Burundi ne sont pas encore améliorées, le porte-parole du gouvernement a fait savoir que rien n’a changé.

La seconde partie de l’émission publique des portes parole des institutions publiques était consacrée aux questions de la population.

Concernant les personnes qui veulent l’audience du Président de la République, le porte-parole du président, Jean Claude Karerwa indique que le Président a un horaire surchargé d’où il appelle la population à soumettre leurs doléances à l’autorité hiérarchique jusqu’à la présidence si le problème persiste.

Sur la question d’une famille de Gashikanwa se réclamant de n’avoir pas eu d’indemnisation d’un terrain où on va ériger un aéroport, le porte-parole du gouvernement a indiqué que le problème se trouve au sein de la famille qui a vendu le terrain sur une valeur de 600 millions. Le partage de cette somme entre les membres de cette famille est le nœud du conflit.

Concernant la question de l’ajustement salarial, le porte-parole de la fonction publique a indiqué que la commission en charge de cette question est à l’œuvre. Il a appelé en outre les responsables des entreprises de l’Etat de faire la déclaration des salaires au sein de la commission.

En ce qui concerne l’assassinat des réfugiés burundais à Kamanyola, le porte-parole du gouvernement a indiqué que le gouvernement du Burundi a exigé les enquêtes immédiates sur les mobiles de cet acte ignoble. Il a également demandé au gouvernement congolais de faire respecter les droits des réfugiés.

Sur la question des gens qui construisent anarchiquement sur les collines surplombant la ville de Bujumbura, le porte-parole du ministère des travaux publics a indiqué que le ministère va exiger que toute personne doit demander une autorisation de construire.

Concernant la prolongation de la commission chargée de l’amendement de la constitution, le porte-parole du président répond que cette prolongation vise à donner le temps suffisant afin de bien retoucher ce texte très utile pour le pays.

par rédaction info net