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Des matériaux de construction désormais “made in Burundi” : une première dans un pays où bien des indicateurs économiques sont au rouge depuis 2015.
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Matinée du 21 septembre. Le président Nkurunziza est au Quartier Industriel de Bujumbura. Ce n’est pas pour une balade à vélo ou pour animer une réunion de sécurité. Il vient dans ce quartier du nord de la capitale pour inaugurer l’usine de l’acier la plus moderne de la communauté Est Africaine : Musumba Steel. 32 millions de dollars américains de l’investisseur burundais François Uwiragiye. Un capital local faramineux au regard de la morosité de l’économique du pays depuis 2015. Une aciérie pour la fabrication de tôles, clous, et profilés. A partir de février 2018, Musumba Steel mettra sur le marché des fers à béton.

L’usine a une capacité de production de 780 mille tubes par trimestre en utilisant une matière première de 3 mille tonnes.

Selon Dieudonné Zigabe, directeur général de l’aciérie, l’avenir de Musumba Steel est luisant bien qu’elle doive faire face à une rude concurrence. «Avec un personnel qualifié et compétent composé de 213 contractuels, nous parviendrons à concurrencer les importateurs des produits que nous fabriquons ».

Fidélisation et élargissement du marché congolais

Pour garder la tête émergée face à la concurrence, DG Zigabe dit compter sur le soutient de l’Etat notamment pour ce qui est des avantages fiscaux. L’on saura aussi que la loi en vigueur dans l’EAC autorise la protection des usines locales par des taxes appliquées à des produits similaires importés.

Autre atout : Musumba Steel vend déjà ses produits au Congo et entrevoit augmenter ses exportations vers ce pays: « Nous avons une prévision de vendre 50% de notre production à l’étranger spécialement en RDC », annonce le DG Zigabe.

Signalons que l’aciérie a été créée en 2014. Elle a commencé ses activités de production un peu tardivement en septembre 2016 suite à la crise de 2015.

by Nikobamye Philemon