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Cette analyse de Pacifique NINIHAZWE est très légère et particulièrement partisane. Ceci est d’autant plus étonnant, quand on sait que l’intéressé est tout sauf un idiot. anatole-bacanamwo.jpgDès lors, il se pose la question de la pertinence d’une telle analyse, à priori sciemment orientée.

1.Il dit que le pouvoir de Bujumbura se cherche en vain des partenaires en Asie. Or, non seulement des investisseurs des pays émergents en Asie , dont les capacités financières rivalisent bien avec celles de l’Occident, se battent au portillon pour avoir le droit d’investir au Burundi. ;Et encore sur ce point, ce n’est pas dit que les États de L’UE et la Belgique en particulier ,vont abandonner Bujumbura et suivre une Opposition radicale dont les chances de réussite sont très minces. La réalité est toute autre, et cela ne devrait pas surprendre car le réalisme est toujours de mise dans les relations entre États.

2. L’ histoire de la CPI est à relativiser sérieusement, étant donnée l’incapacité chronique de cette Cour à travailler efficacement, car manipulée par des puissances et bailleurs qui, eux mêmes, n’ont pas toujours les mains propres et ayant parfois des intérêts personnels privés.

Par ailleurs, le récent rapport fort biaisé du Conseil des droits de l’homme de Nations Unies, est critiqué même dans les pays Occidentaux. Ce rapport vient en effet jeter le trouble dans un pays où la situation des droits de l’homme connaît plutôt une nette amélioration.

3. Concernant les relations entre le Burundi et son voisin Tanzanie, la situation est à l’opposé de l’analyse du responsable de FOCODE, car les relations entre les deux pays sont au beau fixe , au point que la Tanzanie envisage de rapatrier sans délai les réfugiés burundais , les autorités de ce pays sont convaincues de l’amélioration de la situation sécuritaire au Burundi. Loin donc l’idée d’embargo rêvé par certains.

Et pour finir , le projet de rébellion en cours, est une véritable impasse, car il ne pourra se réaliser sans adhésion populaire dont ont pu bénéficier les rébellions FDD et FNL dans le passé, le contexte ayant aujourd’hui beaucoup changé. Je ne m’imagine pas non plus, dans le contexte actuel, un pays voisin accepter de donner une base arrière à une rébellion burundaise sans âme.

De mon point de vue, la solution pour l’opposition radicale viendra de son acceptation du dialogue interburundais en cours de rapatriement, car susceptible d’ouvrir la porte à nos compatriotes politiciens en exil , en vue d’une participation aux prochaines échéances électorales.

AMB. ANATOLE BACANAMWO