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Le Président Rwandais, Mr Paul Kagame vient d’empiler un nième mandat après avoir modifié la constitution en la taillant à sa mesure et avec la bénédiction de tout le monde occidental, lequel a frappé le Burundi par des sanctions injustes sur le fallacieux prétexte que son Président aurait osé se présente aux élections pour un mandat de trop quand bien même ce dernier était constitutionnellement valable.

Il n’y a jamais d’effet sans cause et cette politique de deux poids deux mesures doit impérativement avoir quelque part une explication rationnelle. On ne peut pas haïr sans raison. Le cas du Rwanda recèle de prime abord l’explication du pourquoi certains veulent démanteler le pouvoir en place à Bujumbura. Il suffit d’écouter et d’analyser les discours pour déceler les motivations des milieux surtout néocoloniaux, les poussant à agir par tirs groupés (résolutions de l’ONU, Droits de l’homme, génocide, sanctions injustifiées, révolution de couleurs, coup d’état, sabotage économique, etc.,…) contre le Burundi.

Le Burundi a opté pour une politique de cohabitation pacifique avec ses voisins et il doit le payer cher. Son refus à participer au pillage de la RDC lui prive le respect de ceux qui savent valoriser les biens pillés chez autrui pour le développement de chez soi.

Voici une opinion lue sur les réseaux sociaux et dont le contenu met à nu les discours internationalement corrects, parce qu’ils occultent la triste réalité du pillage des Etats pauvres pour s’enrichir. L’auteur dit ceci en substance: « Moi, je n’aime pas du tout que le Rwanda serve d’exemple de développement économique ni de rétablissement de la paix après le génocide. Ceux qui le considèrent comme exemple sont très malhonnêtes ou sont des innocents. On se développe à partir de quelque chose et le Rwanda n’a aucun moyen pour avoir le développement économique qu’il a actuellement.

Alors, d’où viennent les moyens que le Rwanda a utilisés pour arriver au développement qu’on lui prétend après un si laps de temps? Ça vient du pillage des pierres précieuses de la RDC. Les gratte-ciel dans le ciel de Kigali sont construits avec la vente du coltan, de l’or, de diamant, du cuivre de la RDC et ce sont les trafiquants de ces pierres qui logent dans ces gratte-ciel. Donc, le Rwanda extrait les minerais, les fait transiter chez lui pour une destination finale se trouvant en Occident et ailleurs dans le monde. C’est la vente de ces pierres précieuses du Congo qui fait du Rwanda ce qu’il est maintenant. Le Rwanda n’est pas le premier à faire ça.

L’Europe a été développée par le pillage de l’Afrique et ne peut en aucun cas condamner le Rwanda pour avoir fait la même chose surtout que les deux partagent le butin. Cela veut dire que la RDC ne voit pas dans un avenir proche la fin du pillage de son sous-sol. Celui qui devrait crier est le commanditaire du pillage.
Autre chose, l’Occident est coupable d’avoir laissé le génocide se réaliser au Rwanda. Pour payer le tribut de non assistance à personnes en danger, l’Occident verse au Rwanda beaucoup d’argent. C’est alors les deux choses à savoir le pillage du sous-sol congolais et le paiement du tribut au Rwanda par l’Occident qui font du Rwanda un pays admirable. Moi, je dis que le monde fonctionne à l’envers. Au lieu de condamner ce pays, le monde dont Buyoya l’admire et vient chercher des leçons dans ce pays.

En principe, les Blas blas de Buyoya devraient être lus dans son livre écrit à partir de sa cellule à Mpimba. Cet homme est un criminel qui se fait passer pour un conseiller du monde et du Burundi, son pays qu’il a enterré par génocide et tueries de masse peine à se hisser loin dans son développement à cause de sa lamentable gestion du pouvoir. On ne connaît ni route ni hôpital ni école construits sous ses deux règnes. On connaît Buyoya par Ntega/Marangara et assassinat sauvage de SE Melchior Ndadaye. Cet homme ne devrait pas être en train de parler librement.
C’est révoltant. »

Les opinions ne sont que des opinions et rien d’autres, par contre, elles permettent d’enrichir le débat et d’ouvrir davantage les angles d’analyse afin de réduire au maximum les effets du discours ambiant dont l’objectif est de monopoliser le débat sur la place publique dans le but de servir certains intérêts appartenant aux commanditaires du verbe. Le cas du Burundi restera une énigme dans les anales de l’histoire africaines. Comment expliquer l’acharnement de toutes ces puissances mondiales contre un petit pays qui ne constitue une menace pour personne ? Tout étant dans tout et réciproquement, la réponse est dans le tout.

P.S. Le HCR en Tanzanie fait des pieds et des mains pour bloquer le retour volontaire des réfugiés Burundais dans leur mère patrie, la gestion des camps de réfugiés c’est l’autre moyen utilisé pour dire que rien ne va au Burundi, pour cette organisation internationale, l’objectif de départ n’est pas encore atteint pour les laisser repartir. Déjà que les chiffres des réfugiés régulièrement annoncés sont faux et exagérés que dira le HCR si cette fois-ci les camps sont vides ? D’où sa résistance à les laisser s’en aller. Tout n’est pas cartésien c’est un euphémisme.

Ruvyogo Michel