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Après une embuscade tendue à Gatumba, le 11 Août 2017, contre un élément de patrouille de l’armée, le porte-parole du ministère de la Sécurité publique, Pierre dsc_8250.jpgNkurikiye, a présenté à la presse, le 22 Août 2017, dix personnes arrêtées pour avoir participé dans cette embuscade. Il s’est aussi exprimé sur l’état d’avancement des enquêtes à propos du jet des grenades, aux mois de juillet et août, dans les provinces de Gitega, Kayanza, Kirundo et en mairie de Bujumbura. Il a également donné des éclaircissements sur les rumeurs qui disent qu’il y aurait beaucoup de cadavres qui ont été ramassés ici et là dans le pays.

Selon le porte-parole du ministère de la Sécurité publique, pour les dix personnes arrêtées, il existe des indices probants qui montrent que certains ont collaboré avec ces malfaiteurs et d’autres ont participé dans cette embuscade qui a coûté la vie à un militaire et un autre qui a été blessé. C’est entre autres une machette ramassée sur le lieu du crime qui porte le nom de l’un de ces personnes appréhendées et le propriétaire reconnaît qu’il l’a laissée sur le lieu de l’embuscade. Un autre indice est qu’un de ces malfaiteurs arrêtés a été reconnu par un des personnes qui se sont rendus à la police le lendemain de cette attaque. « Cela laisse croire que les personnes appréhendées sont bel et bien les personnes qui avaient participé dans cette embuscade ».

Certains administratifs font parti de ces malfaiteurs

M. Nkurikiye a également fait savoir que parmi ces personnes, deux chefs de cellule (dix maisons) ainsi que les membres des comités mixtes de sécurité ont été arrêtés avec des indices qui montrent qu’ils ont participé dans cette attaque. Selon lui, c’est regrettable que des administratifs et des membres des comités mixtes de sécurité aient participé dans une embuscade contre les forces de l’ordre. « La police avait, depuis longtemps, dit que des malfaiteurs ne peuvent pas venir de la République démocratique du Congo (RDC) et commettre des crimes à l’insu de la population, de l’administration et des comités mixtes de sécurité », a indiqué M. Nkurikiye. D’après le porte-parole du ministère de la Sécurité publique, si les malfaiteurs peuvent venir commettre des crimes, voler, enlever des gens et en tuer certains, c’est qu’il y a toujours une complicité.

Cela est prouvé par le fait que des administratifs et des membres des comités mixtes de sécurité ont été appréhendés pour avoir participé dans cette embuscade. « C’est visible que ces criminels ont des gens qui les accueillent, les logent, les nourrissent et les aident à battre retraite après avoir commis des forfaits ». Au nom du ministère de la sécurité publique, M. Nkurikiye a demandé à la population de Gatumba, aux administratifs et aux comités mixtes de sécurité de se ressaisir et de doubler encore de vigilance pour pouvoir identifier encore parmi eux les malfaiteurs et les gens qui collaborent avec eux. A côté de ces personnes appréhendées, il y a aussi deux jeunes qui se sont rendus à la police le lendemain de l’embuscade en provenance de la RDC.

Selon M. Nkurikiye, un d’entre eux a reconnu certains parmi ces gens qui ont été arrêtés pour avoir participé dans cette embuscade en indiquant qu’il le voyait venir vers ces bandes criminels en provenance de la RDC et leur approvisionnait en uniforme militaire. Deux autres jeunes gens qui se rendaient en RDC pour rejoindre les groupes criminels ont été arrêtés. Ils disposaient sur eux des cartes d’identités d’autres personnes mais sans photos.

Pas de mobiles politiques

A propos du jet des grenades, aux mois de juillet et août dans les provinces de Gitega, Kayanza, Kirundo et en mairie de Bujumbura, M. Nkurikiye a indiqué que plus de 95 % de ceux qui les ont lancées ont été appréhendés. Selon lui, de ces enquêtes ressort que les mobiles de ces jets de grenades sont des règlements de compte, les concurrences commerciales, les conflits fonciers, etc. « Donc, il n’y a pas de mobiles politiques.

Par ailleurs, il n’y a aucun homme politique ni un mouvement organisé qui aurait revendiqué ces attaques », a souligné M. Nkurikiye. A propos des rumeurs faisant étant de cadavres qui seraient découverts ici et là dans le pays, M. Nkurikiye indique que ce n’est pas vrai, mais que ces derniers jours, il y a eu quatre corps sans vie découverts dans les rivières de Jiji, Ruvyironza, Ndurumu et à Mutaho. Selon lui, deux femmes ne sont pas encore identifiées. Il a ainsi interpellé la population à collaborer avec la police afin de savoir les mobiles de leur assassinat.

ASTERE NDUWAMUNGU, http://www.ppbdi.com