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Comme il l’a fait dernièrement à Makamba dans le sud du pays, le Ministre des Postes, des Technologies de l’information, de la Communications et des Médias Nestor Bankumukunzi, vient d’organiser et de présider, à Kirundo au nord du pays, un atelier de réflexion sur la nouvelle stratégie nationale de communication à l’intension des journalistes et des administratifs venus des provinces du nord du pays. Les participants devaient recevoir, pour s’en approprier, une documentation relative à la thématique en question.

Pourquoi avoir associé, à Makamba comme à Kirundo, les journalistes et les administratifs autour du même atelier de réflexion ? Disons-le tout de suite, l’information ne peut circuler sans le nécessaire apport des deux catégories socioprofessionnelles se devant d’être coopératives, de travailler en parfaite synergie pour la transmission d’une information crédible, objective et constructive au service du développement intégral national, au service de l’intérêt supérieur de la nation. Il s’agit d’une mission patriotique qui incombe aux administratifs en tant que personnes ressources et aux journalistes appelés à collecter, traiter et transmettre une information par médias interposés. Tous , nous disons bien tous, doivent se sentir impliqués dans l’œuvre d’éducation nationale en mettant à la disposition de la population des informations de l’orientation , de mobilisation et de sensibilisation autour de tout ce qui favorise le processus de développement global national, autour de tout ce qui est de nature à apporter une réponse aux aspirations et aux exigences évolutives du peuple burundais.

En se mettant en toute loyauté au service de l’intérêt supérieur de la nation, les journalistes et les administratifs n’auront accompli que leur devoir, rien que leur devoir. A eux donc de rechercher dans l’atelier de réflexion sur la nouvelle stratégie nationale de communication, un point d’appui solide et la force impulsive, ce qui aidera les uns et les autres à agir patriotiquement, rationnellement et efficacement en mettant à la disposition de la population des informations utiles, parce que constructives et qui peuvent se résumer ainsi : paix, unité, sécurité, démocratie et développement.

Certes, il n’y a pas de presse idéale. Mais, arriver à rompre avec un système de l’information qui a montré ses lacunes en matière de paix, d’unité, de sécurité, de démocratie et développement, partout où il s’est exprimé, sera déjà un résultat plus que concourant. Aussi concluant sera le résultat si les journalistes parviennent à devenir authentiques, en se méfiant du système informatif occidental dont nous savons tout ou presque, et en premier lieu cette compétition permanente et féroce où l’indice d’écoute fait la loi dans cette jungle où le plus gros cherche à avaler le plus petit, cette formidable empoignade pour conquérir le public et le retenir , des coup bas et autre croche-pieds entre professionnels, dans une partie où la seule règle du jeu admise reste le gain, avec un œil sur le gros tirage, l’autre sur le tiroir-caisse.

En ce qui nous concerne, nous journalistes burundais, réfléchissons et travaillons en fonction du pays, de l’intérêt général. La population y gagnera beaucoup et nous aurons toujours conscience d’avoir réellement rendu du service qu’exige de nous la nation burundaise.

Louis KAMWENUBUSA