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En décidant de se rendre en Tanzanie pour sa toute première visite d’Etat après la tentative de renversement de son pouvoir en 2015, Nkurunziza a fait boucler les mauvaises langues des corbeaux générateurs du pia-pia médiatique et parachevé ainsi la maîtrise et la prise du pouvoir. Sa représentation et son incarnation.
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Avouons-le. Quand la Présidence nous a appris que Pierre Nkurunziza comptait se rendre en Tanzanie accompagné de cinq de ses Ministres pour y rencontrer son homologue, nos têtes ont tourné. Nous avons senti quelque chose. Nous avons enlevés nos perruques pour y penser, plantés par la surprise de cet exercice. Et pour couronner le tout, par voie routière, reprenant le chemin qu’il avait emprunté un certain soir du 13 Mai 2015, seul, à cette époque, face aux démons des ténèbres. Il était cette fois-ci entouré de ses Ministres, une manière la plus élégante de signifier à ceux qui s’opposent juste pour s’opposer qu’il est sorti de l’arène vainqueur, qu’il a repris les commandes et qu’il n’a plus de temps pour s’abaisser à leurs hostiles commentaires.

Et tout d’un coup, une image. Force de l’image. Une accolade. Deux hommes dont les Etats sont liés par un destin de leurs peuples. Deux hommes porteurs d’une certaine idée de conception et de l’exercice du pouvoir. Deux homologues. Deux amis. Deux frères. Dont l’un ne lâche jamais l’autre. Peu importe les circonstances. Parce qu’ayant combattu un jour ensemble dans les grandes forêts de l’Est contre un ennemi qui voulait remettre la main sur un pays martyr et son patrimoine, cogné en un seul printemps électoral, fracassé en un certain été et maîtrisé en un certain automne dans un pays qualifié de « petit ». Parce qu’il était récidiviste. Multirécidiviste. Et dangereux !

Une accolade et la photo prit date. Exprimant un certain sens d’émotion. Affichant une nostalgie qui est encore et toujours ce qu’elle a été. Une image qui fait l’histoire d’un triomphe de l’homme et de son peuple. Une image qui parle victoire. Une image qui marque le début et la fin d’un moment. Des espoirs qui renaissent. Une image qui pantalonne ceux qui avaient pris habitude depuis 2015 de se balader en shorts. Une image qui annonce le coming back d’un homme qui ne bat jamais en retraite. A winner. Un homme de foi. Un guerrier. Un homme d’Etat. A leader.

La séance de Ngara restera à jamais dans les annales de l’histoire. Cette accolade est ce qui achève ceux qui s’engouffrent encore dans un moment de cynisme et de platitude multipliant malédictions et prédictions apocalyptiques, prêchant la guerre et le malheur contre leur propre pays. L’accolade explose façon puzzle leur mensonge. Il n’a jamais été seul dans son affaire et celle de son peuple à qui il a juré de donner le meilleur de lui-même. Les propos de Magufuli nous le dictent. Et l’accolade, cette accolade là, acte un moment. Une victoire. Un symbole. Et un triomphe !

le 21 juillet 2017, Fridolin Nzambimana, https://fridolinandres.wordpress.com