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CAMPAGNE DE SENSIBILISATION SUR LA POLITIQUE NATIONALE DE LA PROTECTION SOCIALE (PNPS)

Bujumbura, 28 mai 2014 (DWG) : En dates du 19 au 23 Mai 2014, le Ministère de la Fonction Publique, du Travail et de la Sécurité Sociale (MFPTSS) a organisé une tournée de sensibilisation sur la Politique Nationale de la Protection Sociale(PNPS) dans cinq provinces qui restaient à sensibiliser : Ruyigi (19 mai), Cankuzo (20 mai), Karusi (21 mai), Bujumbura Rural (22 mai) et Bujumbura-Marie (23 mai). Cette tournée de sensibilisation sur la PNPS est la suite des deux autres qui avaient eu lieu aux mois d’Août, Septembre et, Décembre 2013 dans les autres provinces du pays.

Mme Annonciata SENDAZIRASA, Ministre en charge de la Sécurité sociale/Protection sociale, a d’abord rappelé ce qu’on appelle « Protection sociale » et l’impact de cette politique sur la population burundaise. Dans la politique Nationale de protection sociale (PNPS), il faut comprendre la sécurité sociale pour toute la population.

Jusqu’alors, les quatre régimes de sécurité sociale (Assurance-maladie, Pension, Risque Professionnel et prestations familiales) profitent uniquement aux mandataires et aux travailleurs du secteur public. Le concept de socle de Protection sociale demande aux Etats de développer des politiques, des stratégies permettant à toute la population à accéder aux soins de santé, au revenu, au bien-être en général. Le Gouvernement du Burundi a montré son leadership et son engagement pour le socle de protection sociale, car le Président de la République lui-même préside la Commission Nationale de Protection sociale et le Secrétariat exécutif permanent suit au quotidien la PNPS et régule également les systèmes de protection sociale/Sécurité sociale dans notre pays.

La priorité de la PNPS, c’est de coupler l’économie solidaire et la garantie des soins de santé pour toute la population. Pour y arriver, l’espace propice prôné par la PNPS, c’est de sensibiliser les associations à adhérer aux « Mutuelles de santé ». Ici, même les indigents pourront avoir désormais « une assurance-maladie » et non « une assistance médicale » ; car même gratuitement soignés, ils ne seront pas stigmatisés ; car ils feront partie de la « Mutuelle communautaire ». Le rôle de l’Etat et des partenaires étant de cibler et stratifier l’appui à apporter à ces derniers, quitte à les faire sortir progressivement de la pauvreté et leur permettre de se prendre en charge par la suite.

Par ailleurs, même avant l’implantation des Mutuelles de santé communautaires dans tout le pays, il faut savoir qu’il y a toute une population du secteur informel, comme les commerçants, les menuisiers, les membres des coopératives, les taximen, les taximoto, fabriquant de briques, caféiculteurs, riziculteurs, et d’autres métiers du secteur informel mais aussi du Secteur privé qui achètent des CAM, n’étant pas indigents et pour certains, pouvant même nourrir pas mal de fonctionnaires burundais. Madame la Miisttre a profité de l’occasion pour non seulement pour leur demander d’adhérer aux Mutuelles de santé communautaires, mais aussi, pour le secteur privé structuré, pour informer que depuis le 2 mai 2014, une Mutuelle du secteur privé (MSP) a ouvert ses portes ; et que prochainement, la Mutuelle de la Fonction Publique ouvrira ses portes aux travailleurs du secteur privé structuré également.

L’objectif ultime, comme décidé le 21 avril 2014 à Kayanza, en Première Assemblée générale de la Commission Nationale de Protection Sociale, d’en arriver à l’assurance obligatoire pour toute la population d’ici trois ans.

Pour honorer ce grand rendez-vous, Madame la Ministre a lancé un appelvibrant aux Organisations de Mutuelles de santé d’entrer en partenariat avec l’Etat pour leur expertise et leur engagement afin d’installer au moins une Mutuelle de santé communautaire par commune et dans toutes les provinces d’ici la fin de l’année 2014.

Elle a en outre fait savoir que la politique nationale de protection sociale qui met en avant l’adhésion aux « Mutuelles de santé » et celle de la « CAM » ( carted’assistance médicale ) ne sont pas contradictoires ou en conflit, mais en revanche sont complémentaires ; raison pour laquelle, partout où le MFPTSS passe pour cette sensibilisation, il est accompagné par le Représentant de Madame la Ministre de la Santé publique et de la lutte contre le Sida. Elle explique par ailleurs que le Gouvernement continue de donner des CAM pour ceux qui ont peu de moyens financiers et les indigents, tant qu’il n’y a pas dans leur environnement une organisation mutualiste qui les prend en charge.

Notons que pour montrer que la CAM reste très importante et une stratégie de faire soigner le plus grand nombre de gens dans notre pays, au moment où les Mutuelles de santé ne sont pas présentes partout, dans toutes les communes, le MFPTSS a distribué 200 « CAM » par province aux vulnérables ; et au total trois mille quatre cent familles (3400) ménages ont bénéficié de la « CAM » dans tout le pays.

Honorable SENDAZIRASA a rappelé en outre que le Secrétariat exécutif permanent de la Commission nationale de protection sociale (SEP/CNPS) est fonctionnel depuis le 01/01/2014 et tous les organes provinciaux et communaux seront fonctionnels à partir du mois de juin 2014 et les Secrétaires Exécutifs permanents au niveau provincial commenceront à coordonner les activités au niveau provincial et communal également à partir du mois de juin ; coordonnant un comité de 15 membres présidé par le Gouverneur de province et 12 membres par comité communal présidé par l’Administrateur communal. L’arsenal est donc en place pour coordonner toutes les initiatives de protection sociale dans tout le pays.