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genocide_burundi-2.jpgLes mois d’avril et mai réservent souvent de mauvaises surprises pour la nation burundaise et les manœuvres, tous azimuts, qu’on observe actuellement contre le Burundi, n’augurent rien de bon. A moins que,…

Tout commença dans la nuit du samedi 29 avril 1972, dans l’indifférence totale de ce qu’on appelle « la Communauté internationale », les fonctionnaires internationaux, les experts internationaux, les défenseurs des droits de l’homme, les médias internationaux, et tutti quanti ; alors qu’à midi le Président Micombero venait de révoquer son équipe ministérielle afin de réaliser en toute quiétude son plan d’extermination.

Toutefois, il avait gardé à ses côtés un seul ministre Monsieur Arthémon  Simbananiye. Certains se demandent même si Simbananiye n’était pas le véritable Président du Burundi en collaboration avec d’autres compères notamment André Yanda, Shibura et autres acolytes. Le Burundi allait être vidé, martyrisé, endeuillé pour longtemps….pour toujours ? Le 30 avril 1972 à 8 heures du matin, on apprend que le roi Charles Ndizeye a été tué vers minuit. Officiellement, il avait été tué lors de combats contre des mulelistes. Pour justifier cet assassinat, les autorités prétendirent que la victime voulait rétablir la monarchie. Plus de 300.000 Burundais seront massacrés et plus d’un demi-million poussé en exil.

Aujourd’hui, une médiatisation particulièrement agressive et atypique menée par des professionnels des médias par une écriture fictionnelle, d’une certaine société civile, de l’opposition, d’universitaires et de milieux néocolonialistes se rejoignent dans une démarche de pseudo-analyses et mettent en commun des points de vue et des réflexions qui offrent au lecteur une diversité d’angles d’attaque en vue de créer la tension nécessaire et suffisante pour qu’une action de destruction radicale et violente se produise au Burundi après le détournement des événements par rapport à leur réalité.

Ils allient approches empiriques et théoriques en anticipant l’interprétation à chaud des événements en cours sans laisser davantage de recul en terme de temps, usent de la manipulation par le verbe, l’inconscient collectif et l’image en imposant des représentations préconstruites pour provoquer la remise en question des institutions en place dont le résultat immédiat et la radicalisation de la population contre ses dirigeants.

Le rouleau compresseur avance lentement mais sûrement. Des annonces apocalyptiques, les unes plus alarmistes que les autres, sont concoctées par les milieux néocoloniaux et largement diffusées par tous leurs réseaux mondiaux. Le but recherché étant de préparer moralement et psychologiquement l’opinion internationale à accepter les actions qui s’en suivront de destruction du Burundi bien entendu.
C’est pourquoi, tout ami véritable du Burundi, toute personne éprise de paix et de miséricorde, toute âme sensible,… doit œuvrer afin d’éviter au Burundi les misères qu’on a imposées et dont souffrent actuellement les Libyens, les Irakiens, les Syriens, etc,… Tout particulièrement, les institutions de la République du Burundi doivent redoubler de vigilance, car il en va de l’intégrité physique des citoyens habitants ce beau pays.

Gardons aussi l’espoir que le bien finira par triompher sur le mal.

Ruvyogo Michel