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Pour un climat politique apaisé au Burundi avant, pendant et après les élections
mercredi 28 mai 2014 par Jean Ikoraneza

Ce mardi 27 mai 2014, les discours d’ouverture du Forum national des jeunes affiliés aux partis politiques ont été suivis par des exposés. Prenant la parole et s’adressant aux 329 jeunes participants à ces assises, l’Ambassadeur Pierre Claver Ndayicariye président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) a commencé son sujet à l’aide de quelques statistiques indicatives.

Il rappelle en effet, qu’en date du 15 août 2008, date de référence du Recensement général de la population et de l’habitat, la population du Burundi s’élevait à 8.053.574. Selon toujours le rapport présenté par M Ndayicariye, la population jeune, celle comprise entre 0-35 ans s’élevait a 6.420.869, soit une représentation de 79,7%. Celle comprise entre 10-35 quant elle s’élevait à 3.863.842, soit une représentation de 47,9%. Tandis que celle comprise entre 13-35, elle était de 3.267.083, représentant 40,5%.

Ceci, pour démontrer que parmi les électeurs, les jeunes en âge de voter occupent une place importante et pour les politiciens et les candidats aux élections, cette catégorie de la population constitue un électorat important à mobiliser. Le présentateur a déploré le fait qu’en cas de conflits, au Burundi comme ailleurs les premiers perdants et par conséquent parmi les premières victimes, ce sont les jeunes. Les jeunes constituent une proie facile pour les politiciens, a-t-il mentionné. D’où, ces jeunes affiliés aux partis politiques devraient savoir qu’ils ont encore du temps à vivre devant eux, selon toujours le président de la CENI. Ils doivent préparer leur avenir en toute lucidité et en toute responsabilité. Mais, hélas, selon certaines perceptions qui restent à confirmer, les fausses promesses ou promesses alléchantes des politiciens pénètrent plus facilement dans les milieux des jeunes.

Plus grave, certains jeunes pris en otage par les politiciens abandonnent leurs études, d’autres s’adonnent aux comportements peu recommandables qui les ruinent de façon irréversible. En passant, juste avant de terminer sa présentation. M Ndayicariye a prodigué un conseil, disant en substance ceci : « Au lieu d’être une menace, les élections doivent être vécues par les jeunes comme une opportunité d’apprentissage politique, de maturation personnelle, de liberté et d’expression de la citoyenneté. Il est également important pour le présentateur de poser aux jeunes la question suivante : « Etes-vous sûrs que vous êtes embarqués sur le même bateau ou que vous prenez la même direction que les acteurs et partis politiques avant, pendant et après les élections ? ».

La CENI, attend donc, des jeunes avant, pendant et après élections qui soient responsables et libres. Responsables de leurs actes et libres de leur agir pendant tout le processus électoral. Etre responsable évite aux jeunes de regretter après. Etre libre met les jeunes dans le confort moral et psychologique. Les hommes libres et responsables sont respectés, a-t-il conclu.