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L’ombudsman burundais, M. Edouard Nduwimana s’est déclaré très satisfait mercredi le 23 mars 2017, au cours d’un point de presse qu’il a animé à l’issue d’un atelier de a-15.pngtrois jours qu’il avait organisé sur la gouvernance, à l’intention des représentants des diverses institutions et secteurs de la vie nationale. « Nous voudrions réaffirmer que l’objectif de l’atelier a été réussi, dans la mesure où nous venons d’apporter en tant que défenseurs des droits des citoyens, notre contribution aux différentes structures et une réflexion approfondie sur l’avenir de la gouvernance et de la gestion de l’Etat », a-t-il martelé.

Les participants à cet atelier ont notamment recommandé de renforcer l’institution de l’ombudsman par l’octroi d’un budget suffisant et la dotation d’un personnel compétent, de lui permettre de jouir d’une autonomie de gestion vis-à-vis du gouvernement, d’organiser des ateliers de sensibilisation de la population aux missions et modalités de fonctionnement de l’ombudsman, et de donner des indicateurs de performance pour le contrôle de la régulation. Ils ont également recommandé d’engager les acteurs des droits de l’homme dans une action commune de promotion de l’Etat de droit, de travailler de concert avec les ministères sectoriels ou organisations étatiques comme la Commission indépendante pour les droits de l’homme pour éviter certaines duplications, et de se pencher particulièrement sur le problème de la traite humaine pour mieux la documenter et la démanteler.

L’intégration du genre dans le plan stratégique de l’institution de l’ombudsman, l’éducation des citoyens aux principes fondamentaux de la paix, de la tolérance, de la non-violence, de la démocratie, de civisme et de l’éducation électorale, la prévention et la gestion des conflits par l’éducation, ainsi que la vérification de la légalité, la légitimité et l’effectivité des décisions administratives pour garantir les droits des administrés, figurent également parmi les recommandations formulées par les participants à l’atelier sur la gouvernance.

L’atelier de trois jours sur la gouvernance, rappelle-t-on, avait été organisé par l’institution de l’ombudsman avec l’appui financier de l’ambassade de France au Burundi et du système des Nations Unies. L’ambassadeur de France au Burundi a promis, lors de la clôture de cet atelier, de poursuivre son soutien au triple processus dans lequel le Burundi est engagé, à savoir le processus de paix et de réconciliation, le processus de démocratisation et le processus de développement. Le représentant du système des Nations Unies à quant à lui déclaré se reconnaître dans les conclusions de l’atelier. Il a en outre apprécié l’esprit constructif qui animait les débats entre les participants et a promis d’accompagner le Burundi dans le renforcement de la culture de dialogue.

BUJUMBURA, 24 mars, ABP