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Début de ce mois, dix bateaux ont accosté dans le port de Bujumbura dans un petit intervalle de temps. De quoi réconforter la société concessionnaire de ce port, Global Port Services Burundi, GPSB.

Des bateaux immatriculés en RD Congo et au Burundi. 1er mars, arrive « MV Bihanga » avec 11,4 tonnes de clinker, matière première entrant dans la fabrication du ciment de Burundi Cement Company (Buceco). Le bateau « Sagamba » était arrivé la veille avec 1.200 tonnes de clinker et 3 tonnes de manioc sec. A leur arrivée, des camions de la société Buceco attendaient dans le vaste parking de GPSB, près des grues pour charger le produit. Pas de perte de temps au port. Aussitôt un bateau arrivé, il est presqu’aussitôt déchargé.

Pour revenir à la fréquentation du port, ce même jour du 1er mars, « MV Byamwezi », un bateau flambant neuf immatriculé au Congo jetait l’ancre dans le port de Bujumbura pour la première fois. Cargaison : 1.500 tonnes de ciment. Le 6 mars arrivera le « MV Asifiwe 2 », un bateau immatriculé lui aussi au Congo. Il transportait 950 tonnes de sucre. Le lendemain, ce fut le tour de « Teza », « Tora » et « Rwegura », des bateaux immatriculés au Burundi d’arriver au port de Bujumbura. Total de la cargaison : 2.500 tonnes de ciment.

Service rapide et lueur au bout du tunnel

A Chaque arrivé de bateau, le personnel de GPSB est mobilisé pour rendre le meilleur service de manutention. « Le déchargement peut prendre un ou deux jours ». Témoigne David Mbondo, capitaine du bateau « MV Asifiwe 2. Le marin ajoute que son bateau fait deux ou trois tours par mois entre le port de Bujumbura et le port de Mpulungu en Zambie « pour peu que la marchandise à transporter soit disponible ».

Au sujet justement de la disponibilité des marchandises, armateurs et GPSB peuvent rêver de lendemain qui chantent. Selon le président de l’Association des Commerçants du Burundi (Acobu), Antoine Muzaneza, il y a bel et bien reprise de l’activité économique au Burundi après l’année sombre de 2015. Le ballet des navires sur le lac Tanganyika en est une preuve indiscutable. Il ajoute que la reprise ne se remarque pas seulement dans la densification du cargo maritime. Elle se traduit aussi par des cortèges de camions chargés de marchandises sur la RN1 Kayanza-Bujumbura et sur la RN2 Gitega-Bujumbura.

Selon M. Muzaneza, le trafic lacustre sur le Tanganyika a de beaux jours devant lui. « Il est rapide et peu onéreuse par rapport au trafic routier », fait-il observer. Et de regretter que le rail Kigoma- Dar-Es-Salaam ne soit pas encore au point pour que les commerçants burundais et même de la sous-région commencent à exploiter et ce chemin de fer et le lac Tanganyaka. « Avec ce chemin de fer et le lac, nous allons gagner au moins 80% des frais de transport ».

Au port de Bujumbura, les autorités de GPSB se félicitent de cette reprise économique et sont confiantes que le trafic lacustre ira s’intensifiant.

Signalons que GPSB dispose de nombreux et volumineux hangars de déchargement des marchandises et cette société rassure ses clients qu’elle est bien outillée pour les opérations de manutention des n’importe quel nombre de bateaux qui seront au port de Bujumbura.

by Rédaction d’Ikiriho